RETIENS LA NUIT … repenser notre modèle socio économique de la discothèque

Chers amis, chers confrères,

Il ne faut jamais oublier les effets positifs de toute chose (“à quelque chose malheur est bon” dit-on). La terrible crise que nous traversons ne doit pas nous faire céder à la panique qui n’enfante jamais rien de bon ou de positif. L’histoire des peuples est  faite de crises successives, chaque fois dépassées pour accoucher d’un monde nouveau. En tous domaines. Gageons qu’avec la crise  COVID il en sera de même. Les crises (comme les guerres et les épidémies) sont à l’origine de transformations de grande ampleur qui ont finalement assuré la survie de ce qui était.

Aujourd’hui on entend parler partout de “résilience” … ça veut dire quoi ?  La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme (notre fermeture en est un !) , à prendre acte de l’événement de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable. Nous en sommes là. Il faut dépasser la crise et la fermeture de nos entreprises.

Nous avons deux missions au SNDLL: gérer l’urgence et préparer “l’après”. Est arrivé le moment de réfléchir à nos métiers et à la nécessité de repenser notre modèle socio-économique, celui de la discothèque et du loisir de nuit dansé. 

Certains m’objecteront – je les comprends mais ne suis pas d’accord – que quand on n’a pas de quoi manger, quand on ne sait pas si demain on sera encore là on ne se pose pas ce genre de questions. Mais si justement !  Sinon on se résigne à la mort lente, la “mort à crédit”… Nos esprits, sortis du quotidien habituel, traumatisé par la fermeture, chamboulés par tout ce qu’ils constatent autour sont mûrs (beaucoup en tout cas) pour se poser la question de la discothèque de demain.

Pour être tout à fait honnête, reconnaissons que le fait d’être passés  de 4 500 discothèques à  1500, le fait de voir toutes ces fermetures, autour de nous, le fait de constater l’émergence de nouveaux concepts en questionnait déjà plus d’un ! Il faut vouloir être aveugle pour ne pas comprendre qu’au delà des problèmes administratifs, juridiques et financiers qu’on a mis sur notre route, s’est imposée l’évidence que notre métier n’était plus toujours en phase avec les demandes, les attentes des clients. 

Nous devons faire face, soyons lucides !, à de nouvelles préoccupations, à de nouvelles attentes, à  de nouveaux modes de consommation !

Je ne serais pas dans mon rôle, et tous ceux qui m’entourent partagent ce raisonnement, si je ne vous disais que le monde d’avant n’est plus mais qu’émerge un monde d’après auquel il faut adapter nos entreprises. Certains n’ont pas attendu mais la grande majorité n’a pas intégré les mutations du monde qui dans l’après crise vont s’imposer. Les établissements qui vont durer et prospérer sont ceux qui vont se métamorphoser !

Le SNDLL s’est reconnu pour mission d’éveiller les consciences professionnelles sur ce point. Nous allons, d’ici la fin de l’année, organiser des échanges entre tous nos adhérents et des intervenants pour vous être utiles et vous aider à repenser vos entreprises.

Cela, c’est aussi une mission syndicale.

Cordialement à tous,

Patrick MALVAËS

P.S: Décidément, il faut être partout ! 😋