Chers amis, chers confrères,
Certains ont un peu vite annoncé la suspension de l’exigibilité des loyers (clause résolutoire) en vertu de l’état d’urgence sanitaire. Attention !
Le PROJET de loi a été adopté par le parlement mais n’est pas encore effectif ! Le conseil d’Etat vient juste de valider la Loi par un avis qui ne revient pas sur cette disposition ci-dessous.
Elle prévoit bien:
En clair: oui cela va devenir réel (y compris suspension des actions en cours) mais il faut attendre. Raison pour laquelle le SNDLL ne s’en était pas fait encore l’écho.
Actualité de l’état d’urgence sanitaire:
L’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national a été déclaré par décret à compter du 17 octobre 2020 à 0 heure. Le 21 octobre 2020, le gouvernement a présenté un projet de loi pour prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021. Le texte va être débattu au Parlement.
Instauré pour deux mois par la loi du 23 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé une fois jusqu’au 10 juillet inclus. La loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire a mis en place un régime transitoire à partir du 11 juillet autorisant le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles jusqu’au 31 octobre 2020 pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Le projet de loi présenté le 21 octobre prévoit de prolonger ce régime transitoire jusqu’au 1er avril 2021.
En clair, toujours chez nous, cela va se faire. Donc éteindre beaucoup d’inquiétudes d’autant que certains propriétaires ont déjà manifesté leur désir de faire jouer les clauses résolutoire et envoyé des mises en demeure. Il apparaitrait aussi que certains propriétaires (?) ont déclaré avoir été interrogés par l’Administration pour savoir si le loyer avait bien été payé…
Pas d’affolement donc. On attend quelques jours et satisfaction nous sera donnée sous peu.
Il n’en reste pas moins que ces loyers ne nous paraissent pas exigibles en totalité car les locaux ne sont plus utilisés conformément à leur destination ! Nous avons engagé des procédures en ce sens sur la base du Code Civil. Nous verrons le résultat. Ce que nous visons c’est l’annulation de la part des loyers excessifs (non compatibles avec le niveau des aides octroyées plafonnée à 15 000 €) pendant la fermeture. Nous ne voulons surtout pas pénaliser les “petits” bailleurs qui souffrent aussi. Un part des aides peut en couvrir certains largement parfois, mais il est des situations où le bailleur veut capter l’intégralité des aides en raison de loyers excessifs. Ces bailleurs doivent revoir à la baisse le loyer de locaux commerciaux qui ne vont peut être plus rien valoir !
Le combat continue.
Courage, vaincre est un devoir.
Patrick MALVAËS