REUNION BERCY / LA SANTÉ / SYNDICATS : FINALEMENT NOUS SOMMES TOUJOURS EN JUIN 2020 NON ?

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REUNION BERCY / LA SANTÉ / SYNDICATS

FINALEMENT NOUS SOMMES TOUJOURS EN JUIN 2020 NON ?

 

Cher•e•s exploitant•e•s, cher•e•s ami•e•s,

 

Ce jour, lundi 17 mai s’est tenue une réunion entre le cabinet d’Alain Griset, le cabinet du Ministre de la santé Olivier Véran et nos organisations syndicales professionnelles. L’ordre du jour portait sur : « questions protocoles discothèques ». Nous retiendrons plusieurs choses importantes.

 

Tout d’abord, nous prenons acte de la volonté de nourrir une discussion sur une possible réouverture des discothèques. Nos interlocuteurs nous ont réaffirmé leur volonté de respecter la clause de rendez-vous du 15 juin voire deuxième quinzaine de juin pour l’obtention d’une date d’ouverture.

 

Nos échanges ont porté sur la possibilité de travailler à une réouverture de nos établissements pour l’été avec un pass sanitaire obligatoire. C’est incontestablement un élément nouveau dans la réflexion.

 

Parlons de la méthode, nos interlocuteurs nous demandent : « qu’est-ce que vous êtes prêts à faire pour ouvrir, sachant que le Ministère de la santé est attentif à accompagner la mise en place des protocoles pour l’ensemble des secteurs d’activités ».

 

Rappelons le contexte, seul le Ministère de la santé et le Conseil Scientifique connaissent les mesures de précautions sanitaires envisagées dans le cadre d’une éventuelle reprise de notre activité.

 

Alors, pourquoi ne pas répondre à nos questions lorsqu’en s’adressant à nos interlocuteurs du Ministère de la santé, nous leurs demandons, « dites-nous quelles sont vos contraintes et nous vous répondrons si elles ont compatibles ou pas avec les fondamentaux de notre métier » ?

 

Pourquoi avons-nous cette approche ?

 

Nous avons désormais l’expérience des surprises successives, puisque nous avons découvert par exemple, le 15 décembre 2020, au cours d’une précédente réunion avec le Ministère de la Santé que la piste de danse devait être neutralisée et que la distanciation physique passerait de 1 à 2 mètres circulaire.

 

Résultat concret de ces deux mesures inapplicables dans les faits :

  • Division par cinq de nos capacités d’accueil.
  • Disparition totale du cœur de notre métier la piste de danse.

 

Voilà donc les raisons pour lesquelles aujourd’hui, nous sommes prudents sur la manière d’aborder ces sujets.

 

Ce soir, nous avons tenté d’obtenir la position du ministère de la Santé et nous ne la connaissons absolument pas sur ces deux questions essentielles posées par le SNDLL à plusieurs reprises.

 

La seule avancée est celle des organisations syndicales professionnelles puisqu’à l’unanimité nous avons finalement admis la possibilité de mise en œuvre d’un pass sanitaire à condition qu’il ne soit pas associé à un protocole sanitaire inapplicables et qu’il soit aussi imposé aux bars à ambiance musicale et aux restaurants à ambiance musicale, pour éviter une concurrence déloyale.

 

Clairement, nos interlocuteurs ne se sont pas découverts. Le sentiment général qui domine après cette heure de réunion, c’est l’impression de jouer au chat et à la souris jusqu’au moment où après avoir accepté de faire des avancées considérables pour rechercher un compromis, on vienne nous imposer ce que nous craignions, c’est-à-dire des mesures incompatibles avec l’esprit de fête et de convivialité que nous connaissons dans nos établissements.

 

Nos craintes se voient confirmées une heure après la réunion, lorsque nous entendons le Ministre de la santé Olivier Véran, sur BFM TV indiquer que des protocoles sanitaires discutés seront mis en place pour les discothèques…

 

Il a aussi ajouté que le pass sanitaire ne serait pas imposé aux restaurants mais a indiqué que la réouverture des discothèques ne pouvait être envisagée qu’à travers cette mesure !

 

Ce qui est choquant c’est le fait que l’on nous dise en fin de réunion, « franchement vous ne nous avez pas fait de propositions, les autres professions nous en font… ».

 

Nous avons rappelé que nos questions restent toujours sans réponse. Nous considérons que la méthode consiste à ne pas mettre la charrue devant les bœufs. Prenons l’exemple des restaurateurs qui ont fait tellement de propositions intelligentes qu’ils renoncent pour partie à la réouverture en mode dégradé !

 

Le rôle d’une organisation professionnelle est de défendre les intérêts de ses exploitants. Rappelons que nous n’avons jamais demandé à être fermés. Ajoutons que personne ne viendra à notre secours lorsque nous constaterons que notre seuil de rentabilité ne peut pas être atteint, que les mesures intégrées dans un protocole ne pourront en aucun cas être respectées. N’ayons aucun doute en cas de réouverture dégradée, des contrôles en discothèques seront diligentés par les préfets.

 

  • Qui risque la fermeture administrative ?
  • Qui sera poursuivi en sa qualité de représentant légal ?
  • Qui risque tout ce qu’il a investi dans son affaire avec son argent personnel et la mise en garantie de ses biens propres ?

 

Oui ce soir nous avons le sentiment de faire du sur place et d’être resté au mois de juin 2020 où on nous tenait les mêmes propos. Nous savons tous comment les choses se sont déroulées ensuite.

 

Nous allons devoir mettre les bouchées doubles si nous ne voulons pas nous retrouver avec la double peine de nouveau : fermées encore tout l’été 2021 et interdit de réouverture en septembre, puisque les bars de nuits, les campings, les restaurants d’ambiance musicale auront fait notre métier à notre place !

 

Prochains Rendez-vous :

  • mercredi 10h00 au Conseil d’Etat pour l’audience qui fait suite à notre recours.Nous serons présents avec notre avocat.
  • mercredi à 16h30 réunion avec le directeur de cabinet d’Alain Griset avec à l’ordre du jour, l’accès des discothèques aux financements.

 

A très bientôt,

 

 

Patrick MALVAËS                                                        Christian JOUNY