PETITS ARRANGEMENTS ENTRE AMIS POUR LE CHR SI VOUS VOULEZ, MAIS SANS NOUS !đź’Ąđź’Ąđź’Ąđź’Ąđź’Ąâś…

PETITS ARRANGEMENTS ENTRE AMIS

POUR LE CHR SI VOUS VOULEZ

MAIS SANS NOUS !

 

 

Nous savons que depuis plusieurs semaines des tractations « confidentielles » sont en cours. Certains « responsables syndicaux » échangent, rédigent, corrigent en catimini  les éventuelles conditions de nos réouvertures.

 

En l’état actuel de leurs tractations, nous rouvririons le 1er juillet 2021 avec une jauge “provisoire” (?) de 65% de nos capacitĂ©s d’accueil et l’obligation d’un pass sanitaire.  A ces mesures, s’ajouterait le port du masque Ă  chaque dĂ©placement debout et donc sur la piste de danse, aucun service classique au bar debout, et peut-ĂŞtre mĂŞme l’autotest salivaire. Le doute subsiste sur la prise en compte rĂ©elle des espaces extĂ©rieurs. Notre montĂ©e au crĂ©neau va faire bouger ces lignes actuelles !

 

En l’espace d’un déjeuner on sacrifie la profession discothèque aux bénéfices des restaurateurs et hôteliers ! La preuve en est, l’empereur parisien (sic) de la restauration pas plus tard que cette nuit confirmait, ravi, la réouverture en mode dégradé des discothèques au 1er juillet.

Quelle mascarade ! Quel secret de Polichinelle(s) !

 

Comme toujours, en pareille situation, aucun de ces visiteurs des Ors de la République n’a jamais mis un seul centime dans une discothèque. Ils n’en connaissent évidemment pas le moindre détail ni la particularité à part ce qu’ils en entendent ici ou là à l’occasion d’une réunion mais ce n’est pas leur métier.

 

C’est comme cela que les bars ou restaurants Ă  ambiance musicale, nos concurrents directs, eux vont pouvoir rouvrir sans le pass sanitaire, sans contraintes du mĂŞme ordre que celles imposĂ©es aux discothèques ! C’est ce qui leur importait.

 

Nous observions silencieusement jusqu’à ce matin … sachant ce mĂ©pris pour notre mĂ©tier et ses reprĂ©sentants qualifiĂ©s.

Nous poursuivons notre démarche de défense des intérêts de la profession en rendant publique une partie de ce que nous savons et nous verrons bien ce qui va se passer dans les prochaines semaines.

 

Nos échanges avec le Ministère en charge du dossier discothèques se poursuivent comme si nous ne savions pas qu’en coulisse semble se construire le scénario d’une réouverture en mode dégradé dont la mise en scène (donc les conditions) risque d’apparaitre au moment le moins approprié comme l’issue souhaitée par la minorité d’une profession déjà anéantie économiquement par cette crise.

 

Inlassablement nous répétons avec détermination, notre volonté de procéder par ordre. C’est ce que nous avons fait encore hier en fin de journée auprès de cabinet du Ministre qui nous demandait (pour la forme ?) de lui adresser la dernière version de notre protocole sanitaire pour la réouverture des discothèques.

 

Voici notre réponse :

 

« Nous faisons suite à votre demande de ce jour. 

 Depuis désormais plusieurs mois, le SNDLL sollicite le Ministère de la Santé afin de connaitre son approche à l’égard de la réouverture des discothèques. 

Au cours de notre dernier échange trilatéral le 17 mai dernier entre plusieurs membres du cabinet d’Alain Griset, la directrice adjointe du cabinet d’Olivier Veran et nous-même, notre représentant a de nouveau interrogé madame Marie Francolin, directrice adjointe au cabinet de monsieur Olivier Véran.

Cette dernière n’a délibérément pas répondu à nos interrogations très précises, portant sur les mesures imposées aux discothèques à l’occasion de leur réouverture.

Le 15 décembre dernier, nous avions appris par le représentant du Ministère de la Santé que la réouverture des discothèques ne serait possible qu’avec la neutralisation de la piste de danse à laquelle s’ajoutait une distanciation physique de deux mètres en circulaire.

A elles seules, ces deux mesures rendaient impossible économiquement une reprise d’activité de notre profession. Nous en sommes restés là.

Ce sont prĂ©cisĂ©ment les raisons pour lesquelles nous souhaitons, avant tout, connaitre les obligations sanitaires qui seraient incontournables afin d’Ă©laborer, le cas Ă©chĂ©ant, un protocole sanitaire compatible avec l’activitĂ© de fĂŞte dans un milieu convivial et sĂ©curisĂ©. Nous restons sans rĂ©ponse.

Notre activité professionnelle n’a aucun point commun avec les autres secteurs d’activité du CHR ; C’est pourquoi nous devons ensemble analyser les contraintes de la majorité d’entre nous, en tirer les conclusions et décider si la réouverture est économiquement possible ou pas, selon vos conditions.

Nous regrettons aussi l’attention disproportionnĂ©e portĂ©e, par votre Ministère notamment, Ă  certains appels très minoritaires dans la profession, qui rĂ©clament une rĂ©ouverture quelles qu’en soient les conditions. CĂ©der Ă  leur discours plutĂ´t “irresponsable” mettrait en pĂ©ril tous ceux, très majoritaires, dont le sĂ©rieux n’est plus Ă  dĂ©monter. Ce n’est pas recevable.

Le 5 mai dernier le Ministre nous a interrogés sur la mise en œuvre du pass sanitaire aux discothèques. Le 17 mai dernier, Olivier Véran indiquait sur BFM que le pass sanitaire s’appliquerait aux discothèques mais pas au restaurant ni aux bars. Si nous devions nous faire imposer ce pass sanitaire sans qu’il soit appliqué à nos concurrents directs (bars et restaurants à ambiance musicale) cette décision politique imposerait une concurrence parfaitement déloyale. A l’issue de ces différentes annonces, plus de 82% de la profession s’est prononcée contre une réouverture dans ces conditions.

SONDAGE
sondage

 

D’ailleurs, vous trouverez pour information le sondage grandeur nature, réalisé par des représentants d’une autre organisation syndicale professionnelle que le SNDLL, qui s’avère être sans appel au sujet d’une réouverture en mode dégradé.

Compte tenu de l’enjeu, nous souhaitons à tout le moins que le libre choix de la réouverture ou non reste la règle associée au maintien des aides.

Nous sommes donc tout Ă  fait favorables Ă  examiner et actualiser au plus vite les conditions sanitaires dans lesquelles nous pourrions rouvrir nos Ă©tablissements. Toutefois, nous serons en capacitĂ© de vous exprimer alors très clairement nos positions, qu’au moment oĂą nous connaitrons celles imposĂ©es par le Ministère de la SantĂ© et qui semblent avoir reçues l’aval des hĂ´teliers, ce qui ne saurait nous lier tant que nous n’y avons pas Ă©tĂ© ni de près ni de loin associĂ©s.  

Dans tous les cas de figures, l’égalitĂ© de traitement mise en avant par le Conseil d’Etat doit s’imposer au regard des autres Ă©tablissements recevant du public et dont il est dĂ©jĂ  loisible de constater d’ores et dĂ©jĂ  qu’ils bĂ©nĂ©ficient d’une tolĂ©rance discriminatoire inadmissible.

 Nous vous souhaitons une agréable fin de journée,

Bien cordialement »

 

 

 

Cher•e•s exploitant•e•s, cher•e•s ami•e•s,

 

Les positions du SNDLL sont claires. Depuis 15 mois bientôt, nous n’avons pas varié. Les accords d’appareils ont démontré leur inefficacité dans tous les domaines. Défendre les intérêts de ses adhérents n’est pas toujours facile, cela suppose d’avoir la force de refuser de tomber dans les pièges tendus par nos interlocuteurs politiques.

 

N’oublions jamais qu’ils sont juste de passage. Aucun d’entre eux, aussi sympathique soit-il, n’est à notre place. Nous sommes les victimes de décisions prises en quelques minutes qui ont anéanti le fruit de notre travail à tous de nombreuses années.

 

Nous savons d’où nous venons, personne ne remboursera à notre place les dettes que nous avons souscrites pour tenter de nous sortir de cette impasse.

 

Alors, nous disons clairement aux « invités surprise » à Matignon, passez tous les accords que vous voulez pour vos hôteliers ou vos restaurateurs, déjeunez avec qui vous le souhaitez, mais ne vous engagez pas à notre place camarades permanents du CHR : vous n’avez aucune légitimité pour parler en notre nom.

 

Soyez convaincus que les exploitants que nous sommes, ne laisseront pas faire n’importe quoi.

 

 

Patrick MALVAËS                                                              Christian JOUNY