MENACES SUR L’AVENIR

Chers amis,

Certains s’émeuvent de ne pouvoir réclamer “au moins” le volet 1 de septembre, mois déjà écoulé…ne parlons pas d’octobre etc …

Vous savez que le SNDLL est à la fois “pointu” et mobilisé en permanence. Bien sûr ce problème a été au coeur de notre travail depuis notre conférence téléphonique du 28 Août avec le Cabinet, ma lettre-rapport du 1er septembre, la réunion avec le Ministre du 18 septembre, notre MEMORANDUM du Syndicat. Tout cela vous a été exposé en détail sur ce site.

Depuis jeudi dernier, nous avons multiplié les contacts téléphoniques et dématérialisés avec le Cabinet et entre les membres notre “cellule de crise du SNDLL”, nos représentants sur le terrain et vous. Christian JOUNY est l’excellent interprète de ce que nous mettons en forme.

Ce jeudi soir à 20h30, une conférence téléphonique “impromptue” d’une heure a eu lieu entre Bercy et les syndicats. Elle s’est terminée il y a 2 bonnes  heures et nous a laissés “dubitatifs”. D’abord par la précipitation (prévenus à peine 2 h avant !) ensuite parce que nous avons nettement senti, pour le moins, une “hésitation” quant à la poursuite au 1er septembre des aides au même niveau ! Bercy manifestement “cherche à faire des économies” !  Il y a été encouragé par un des représentants (?!) des discothèques qui, sur le net a suggéré d’aligner les aides sur celles des cafetiers-restaurateurs et a même précisé “10 000 €” oubliant que, de haute lutte, le SNDLL avait obtenu 15 000 €. C’est INCROYABLE MAIS VRAI !

 

On va faire court, voilà notre propos ce jeudi soir au Ministère:

1°) Mettre vite en pratique ce qui avait deja ete negocie :

La reconduction du chômage partiel dans les mêmes conditions (100 %) est acquise,  à notre demande, depuis un bon moment, pour notre secteur purement discothèques (les CHR l’ont demandé ces jours-ci). Les charges idem.

Mais il n’y a juridiquement plus d’aides au 1er septembre. Il faut combler RAPIDEMENT ce vide sidéral. Nous avions négocié il y a 15 jours le principe de la reconduction des aides (volets 1 et 2) dans les mêmes conditions jusqu’en décembre aussi. Il faut donc vite un Décret !

 Le Décret publié au matin du 1er Octobre ne concerne ni septembre ni la suite. Je le dis pour éviter que certains 😂 -confondant vitesse et précipitation- ne se trompent une fois encore de Décret ! Je ne crois pas, moi, me tromper en disant que le Décret Juin-Juillet-Août étant déjà  dans les circuits ministériels, lors de notre réunion où ont été pris les engagements sur la suite, il ne pouvait donc statuer aussi pour la fin de l’année !

Ce soir, jeudi, nous avons rappelé ces engagements verbaux de l’Etat car nous avons bien senti qu’ils risquaient d’être remis en cause par la nouvelle vague sanitaire et l’engagement de l’Etat à aider les bars et restaurants sur lesquels on aurait pu “aligner” notre sort  comme l’a suggéré un des représentants “qui écrit s’être concerté avec l’UMIH”, avant sa venue autour de la table ! INVRAISEMBLABLE, MAIS VRAI !

Christian JOUNY, notre représentant, a rappelé avec force que notre nature et notre situation n’étaient pas du tout celles des CHR, qu’un tel alignement serait inadmissible. Il a du “batailler” ferme.

Le message ferme semble avoir été entendu, dieu merci ! Que les actes suivent vite les paroles.

Aussi, nous attendons un nouveau Décret qui devrait être plus rapide que le premier et donner accès aux deux volets .

 

2°) élargir le champ des possibles pour sauver la filière:

J’ajoute que notre job (déjà bien entamé) est de remettre en route la discussion sur plusieurs points dont :

-éclaircir les cas des entreprises en difficulté (contrainte européenne) avec dettes, de celles en création non ouvertes ou en travaux quand est   intervenue la crise,  de celles qui sont P même si elles n’ont formellement pas le classement P.

-le problème des loyers alors que des propriétaires actionnent déjà la clause résolutoire pour se séparer des discothèques. Il faut bloquer les clauses résolutoires.

– le revenu des dirigeants (TNS et gérants) privés de toute ressource, non couverts par le chômage partiel. Ils ont des besoins alimentaires et autres !

– les concours financiers, le rééchelonnement des dettes et les comportements bancaires inadmissibles !

l’insuffisance manifeste de 15 000 € au titre des frais fixes pour 250 établissements au moins. Il faut irriguer en trésorerie les plus grosses unités !

 

Je passe, pour aujourd’hui, les autres sujets. Au lieu de nourrir le débat de fond sur ces points, d’autres ont vaticiné notamment pour l’un sur une réunion avec les assurances…”la parlotte” et nous avons du l’interrompre. Quoi qu’il en soit, ces questions, pourtant essentielles, n’ont ainsi pu être a traitées ce jour. C’est fort regrettable.

 

Un dernier point pour juin-juillet-août : les nouvelles versions du formulaire seront disponibles dans les Régions seulement à partir du 7 Octobre et concerneront ceux qui n’ont pas eu la totalité de l’aide car calculée sur l’ancien système mais aussi ceux qui ont vu les aides refusées sur les anciennes bases. Dans une semaine tout devrait être réglé.

 

En résumé, les aides sur les mêmes bases sont garanties jusqu’au 31 Décembre. Mais au delà, il est de mon devoir, de vous alerter sur notre crainte profonde ce soir de les voir remises en cause en 2021. Trois longs (et courts) mois d’incertitudes -y compris sur une réouverture- s’ouvrent.

 Bref, il faut sauver le soldat discothèque, son personnel, ses dirigeants et j’ajouterais sa clientèle.

Réussir est un devoir. On va y arriver !

Cordialement

Patrick MALVAËS