VLADIMIR ET ESTRAGON … l’absurde situation …

Chers amis, chers confrères,

Que cette attente est pénible ! notre situation frise l’absurde: on ne sait pas encore comment on “risque” être sauvés du poids de nos frais fixes, et dans un mois on nous a promis de revoir notre sort … qui n’est toujours pas réglé ! Un peu comme des condamnés sauvés de la guillotine jusque fin Août auxquels on a promis de revoir le futur en septembre…sans savoir s’ils seront encore vivants ! en attendant il y a 5 mois que nous sommes privés de revenus à nous demander ce que demain sera …

Sans faire l’intellectuel,  on est comme Vladimir et Estragon (je crois), les deux vagabonds qui, dans la pièce de Samuel Beckett, sont dans l’expectative, l’attente d’on ne sait quoi ? de quelqu’un, quelque chose qui les sauvera et ne vient pas … c’est le thème de la pièce de ce que l’on a appelé assez justement “le théâtre de l’absurde” et qui s’intitule “En attendant Godot …” Nous aussi attendons GODOT !!!

Oui nous sommes les comédiens de l’absurde, nous sommes des Vladimir et Estragon livrés à eux-mêmes et à l’ineptie des choses. Demain, il y aura peut-être un Journal Officiel qui, je l’espère, éclairera le futur.

Mais après-demain, il nous faudra recommencer. Là, c’est le mythe de Sisyphe qui s’impose, Sisyphe condamné à rouler sans cesse une pierre en haut de la montagne et qui roule sans cesse en bas.  Oui, jusqu’en septembre nous roulons la pierre de l’espoir, retombera-t-elle ? Cette autre pièce fait, elle, partie du “cycle de l’absurde” dans l’oeuvre d’Albert Camus. Absurde pour absurde, nous plaiderons encore et toujours notre cause, roulerons toujours la pierre de nos espoirs invaincus. Car je veux y croire, avec vous tous !

Théâtre de l’absurde, cycle de l’absurde … voilà ce que j’ai en tête ce soir…  La réalité dépasse la fiction !

Cordialement,

Patrick MALVAËS

Ne me tenez pas rigueur de ce texte, j’avais besoin de me défouler !