Bonjour,
Chose promise chose due ! Petit récapitulatif de la situation:
1°) LES AIDES JUIN-JUILLLET-AOÛT
Les aides (volet 2) de JUIN-JUILLET et AOUT feront cette semaine l’objet de nouveaux formulaires mis en ligne le 7 OCTOBRE sur le site des régions
Nous avons jusqu’à la fin du mois d’Octobre pour remplir les formulaires
Ces aides d’un montant maxi de 15 000 € seront accordées sur présentation du montant des factures dues. Plus du tout besoin de faire un rapport sur sa trésorerie. Quelle qu’elle soit, elle n’entre pas en ligne de compte.
Par ailleurs je vous invite à reprendre les charges énumérées dans mon article du 21 AOUT, sur ce même site, pour ne pas en oublier ! idem l’article du 22 Aout vous donne d’autres pistes . Donnez à vos comptables l’adresse de ce site www.sndll.info pour obtenir le maximum (les CP sont à mettre également, voir notre étude sur les CONGES PAYES. Taper le mot CONGES dans la fenêtre de recherche) Attdntion ! Les loyers de Mars Avril Mai sont des charges à imputer sur Juin à Août et peuvent être répartis sur Juin Juillet et Août !
Ceux qui ont déjà obtenu les aides maximales selon l’ancien formulaire: on ne bouge pas !
Ceux qui n’ont eu qu’une aide partielle amputée à cause de la trésorerie refont une demande avec le nouveau formulaire et toucheront la différence.
Ceux qui n’ont pu solliciter le volet 2 car ils n’avaient pas obtenu le volet 1 (ceux qui ont des pensions ) ont maintenant droit au volet 2 . Ils en font la demande.
Restent en suspens: ceux en RJ ou en difficultés financières, sans plan de règlement ou avec des dettes au 31/12/19… Ceux qui ont obtenu un volet 2 sur la période antérieure à Juin, ce volet sera déduit du volet 2 nouveau. Pas logique car pas la même période. On en reparle !
Le cas des entreprises nouvelles, créées ou reprises à l’époque de la fermeture, en travaux lors de la fermeture ou les établissements dansants non classés P sont pour l’instant (?) bloqués. C’est choquant. Nous revenons à la charge !
Les 3 mois seront demandés conjointement (jusqu’à 45 000 € donc) et payées très rapidement.
2°) SEPTEMBRE A DECEMBRE INCLUS et APRES:
Après une grande frayeur (refus de reconduire les aides, puis volonté de les aligner sur celles des bars, grâce à certains !):
Les aides d‘un même montant Volet 1 (à 1 500 €) et Volet 2 (maximum 15 000 €) sont reconduites selon le même système et pour les mêmes montants
Les formulaires sur le site DGFIP pour le volet 1 (1 500 €) de septembre et suivants ne sont pas encore en ligne. On vous dira quand ce sera fait. Vite j’espère car septembre est déjà passé.
Idem pour les formulaires régionaux pour septembre à décembre. On vous informera. Le Décret est dans les circuits, cela ne devrait pas trainer car les arbitrages ont déjà été faits.
Pour terminer, je voudrais vous indiquer 2 choses:
- un vote de l’AN a habilité le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles qui peuvent aboutir à nous fermer jusqu’en avril 2021. Il est de plus en plus clair qu’en elle-même cette date ne veut rien dire, à part respecter une limitation légale. Soit la situation s’améliore (vaccin, traitement, recul significatif de la pandémie…) et réouverture avant sous un mode ou un autre (mal parti !) soit c’est le statu quo et fermeture prolongée autant que de besoin et même au-delà de Avril 2021. Sombre tableau mais on n’est pas là pour se mentir.
- nous sommes très sceptiques sur la poursuite des aides à compter de Janvier 21. Il faut se préparer à cette éventualité en envisageant des licenciements (déjà pour “économiser” les CP, les compléments de salaires éventuels, les mutuelles… ensuite parce qu’une fermeture si longue ne nous assure pas du tout du retour des employés chez nous. Alors pourquoi conserver une charge inutile ? A réfléchir).
Enfin d’autres points cruciaux n’ont pas été traités à ce jour et sont lourds de dangers. Nous les défendrons ardemment encore :
- les loyers: des propriétaires invoquent la clause résolutoire pour faire pression et mettre à la porte les exploitants. Nous informer des cas par mail pour que nous illustrions le dossier auprès du Ministre
- le salaire des dirigeants TNS ou gérants sont passés par pertes et profits. C’est un scandale car ils ‘ont pas le chômage partiel, on des familles à nourrir et des dettes le plus souvent liées au financement de leur affaire. Ils ont gagé parfois leurs biens, les Banques ne rééchelonnent pas …
- pour certaines entreprises (environ 250) ont des charges fixes bien supérieures à 15 000 euros. Il faut irriguer leur trésorerie d’une façon ou d’une autre, sinon elles ont disparaitre alors qu’elles sont les plus gros employeurs et les plus gros collecteurs de TVA et charges.
- les autres sujets: entreprise en difficultés, en travaux, non ouvertes encore bien qu’existantes etc…ont été rappelés au 1°) supra.
Chers amis, nous avons réussi à éviter le pire pour survivre à 10 mois de fermeture. Cela ne résout pas le problème de fond qui est notre réouverture et ses conditions. J’en suis pleinement conscient. Certains changent leur vocation commerciale. S’ils le peuvent économiquement tant mieux. Nous sommes assez fermés à cette éventualité. D’autres veulent ficeler un protocole sanitaire pour rouvrir coûte que coûte. Nous avons toujours été réticents mais collaborerons au nom de l’union de la profession. Toutefois nous ne ferons pas n’importe quoi.
La VRAIE question, vous l’avez compris est celle de LA RENTABILITE. Ouvrir pour perdre de l’argent ou rester fermés ? Avec des aides, la réponse me parait évidente. Sans les aides, en Janvier il faut changer dès aujourd’hui de logiciel. Les uns fermeront volontairement, d’autres en allant au Tribunal de Commerce pour neutraliser les créanciers, d’autres encore vont licencier pour réduire la voilure, enfin certains vont se repositionner.
Il est dur pour un représentant professionnel d’écrire ces lignes. Mais je ne veux pas vous cacher la réalité. C’est une contribution préalable que nous vous devons à tous.
Certains ont la tentation du pire, de l’extrémisme. Il me faut l’évoquer aussi. Nous ne croyons pas aux solutions du désespoir. Nous sommes des chefs d’entreprises pas des apprentis sorciers, n’en déplaise à certains. Les actions de rue peuvent contribuer à appuyer la démarche syndicale, elles ne peuvent la remplacer. Certains vont hurler mais soyons réalistes: “les discothèques n’ont jamais fait pleurer dans les chaumières”.
Il existe aussi une variante extrémiste “soft”. Très utile pour sensibiliser aux problèmes de la base, du terrain. Nous remercions ceux qui ont contribué à la défense professionnelle par des initiatives de base, hors syndicats (même si certaines ont été manipulées et orchestrées). Mais à un moment le principe de réalisme s’impose. Tout les possibles ne sont pas possibles en même temps ! Nous avons tous des idées, nous pouvons tous remplir des cahiers de doléances “y a qu’à … faut que … suffit de …” oui, je sais et après ??? Du rêve à la réalité il y a plus d’un pas ! Il faut utiliser ces contributions pour enrichir nos demandes syndicales, tout en sachant que tout ne peut aboutir !
Voilà l’état de la situation et de quelques unes de mes pensées. Face à ce capharnaüm de la crise, je comprends tout, tous et chacun. Normal
Il faut tout admettre sauf le manque de respect de l’autre. Là, certains viennent de franchir les limites et c’est inadmissible. Je pense donner assez à la défense du métier pour n’être pas sali personnellement. Même si mon opinion n’est pas la leur. Ce n’est pas une raison. Le procédé disqualifie un peu plus leurs auteurs et ceux qui les ont inspirés … Je n’ai rien à me reprocher sauf à trop donner. On ne se refait pas !
Bien cordialement à tous,
Vaincre est un devoir, nous y arriverons !
Patrick MALVAËS