LA REALITE DEPASSE LA FICTION ! Non? nous n’avons pas ré-ouvert !

Mes chers amis,

 

Là on est dans le surréalisme complet !  Il s’ajoute à l’absurde que j’ai déjà dénoncé. Sans doute sommes nous, avec cette fermeture des discothèques en plein COVID, en train d’inspirer une nouvelle veine de pensée “le surréalisme absurde” !  On nous ferme mais aussi on réouvre virtuellement nos établissements fermés ! Je vous en donne  2 exemples !

1°) Je termine à l’instant un direct sur BFM TV avec Bruce Toussaint (un peu écourtée pour raisons de liaison) qui m’interrogeait sur une discothèque clandestine à Paris dans le 9 e arrondissement et sur l’établissement RASPOUTINE cabaret russe discothèque location de salle qui surferait actuellement sur l’ambiguïté en organisant des soirées…. Bruce TOUSSAINT, un brin provocateur, me demande si les discothèques ont rouvert ? ! J’explique q’il faut un exutoire à la crise, que les gens ont besoin d’oublier (comme les années folles de l’entre deux guerres, classique), qu’il faut bien remplacer les discothèques injustement fermées. Je poursuis sur les impératifs financiers qui s’imposent à toutes nos entreprises etc… Pas étonnant que certains rouvrent d’une façon ou d’une autre…

J’ajoute qu’en plus l’interdiction a toujours eu des effets collatéraux pervers comme la prohibition aux USA a engendré Al Capone et les bootleggers (“l’homme qui cache l’alcool dans sa botte”) et a même engendré les discothèques de l’époque les “speakeasies” où on vendait de l’alcool interdit sur demande (il fallait le faire à voix basse d’où “speak easy”) .

Bref, la clandestinité est toujours fille de la prohibition , dans les années 30 comme maintenant pour les discothèques. Comme tous les Français, ai-je poursuivi, j’ai été choqué de constater que la France était une immense discothèque … sans discothèque officielle ouverte ! A la maison, dans les RBNB, dans les bois parisiens (Vincennes et Boulogne par exemple), dans les BAM transformés en discothèque ou les RAM (Restaurants à Ambiance Musicale, les manifestations officielles (ex manufacture des Tabacs de Morlaix) sous prétexte de  spectacle musical, sur la chaussée (Le pont de la Villette à Paris ou les quais)  etc … etc…  Invente-t-on l’eau tiède ce 7 septembre ?

Bien sûr on jour avec la santé des Français, et avec nos nerfs, à nous discothèques ! 

2°) Je reçois un courrier d’un vrai professionnel que je vous joins ci-dessous in extenso. Sa discothèque, fermée donc depuis 6 mois, reçoit un avertissement municipal pour infraction au bruit, à l’alcoolisation suite à des relevés de Gendarmerie! Cela aurait été constaté (sic !) la nuit du 14-15 Août alors que la discothèque était … fermée !!!! J’ai la charité chrétienne de vous épargner la lettre de la Mairie tellement c’est honteux.

Il y a de quoi -outre l’absurdité de la situation (je me refuse à parler de “comique’ de la situation!) – il y a de quoi être révolté. Cela prouve avec quelle légèreté on nous traite ! Les autres dansent et boivent, et nous on trinque !!! ILS SONT FOUS. FOUS A LIER NOS “RESPONSABLES” . 

Par contre, je voudrais dire combien j’apprécie le courrier de cet adhérent: il ne joint pas la Préfecture pour ne pas faire de délation, il comprend les enjeux sanitaires et admet sa situation malgré un état financier désespéré, sa dernière phrase “Ma démarche…” est un modèle d’engagement collectif au profit de tous.

Merci Monsieur, vous faites honneur à notre métier. Pour le reste on fait ce que l’on peut, à notre niveau SNDLL !!!

Je vous quitte car CNEWS m’attend pour une interview (que vais-je dire ?) sur les bars qui ouvrent en discothèques !!!!

 

J’ai vraiment l’impression d’un très mauvais rêve, un cauchemar mais la réalité dépasse la fiction !

Courage à tous, on va gagner !

Patrick MALVAËS

LETTRE DE NOTRE ADHERENT :

Gérant de la discothèque YYYYYY , je me permets de vous faire part de mon désarroi face à la situation que mon entreprise vit depuis des mois.
Je vous ferai grâce de mes problèmes financiers liés à cette situation professionnelle bien qu’ils soient dramatiques pour moi.
J’accepte la fermeture administrative imposée aux discothèques compte tenu des enjeux sanitaires actuels, mais je reste désabusé face aux comportements de quelques irresponsables qui mettent à mal tous les sacrifices que notre profession a consenti  !
J’ai adressé courant août, à Mme  XXX  (député) et M. XXXX (Maire) une vidéo filmée récemment à l’intérieur d’un bar de la région (extraits en PJ – COVID …) .
Je leur ai signifié que je ne portais aucun jugement sur son contenu mais leur posais 2 questions :
 
Est-il normal que ce type d’établissement soit encore ouvert ?
ou alors
Est-il normal que mon établissement soit encore fermé ?

M. XXXX m’a répondu qu’il partageait mon analyse sur l’incohérence de la situation et m’invitait à saisir le Préfet, quant à Mme XXX , j’attends toujours sa réaction bien qu’elle revendique haut et fort son soutien actif aux discothèques.

Je vous précise que, malgré les recommandation de M. XXXX  je n’ai pas saisi le préfet car, d’une part, ma démarche n’avait évidemment pas un but délateur mais vocation à faire réagir nos élus et, d’autre part, ces dits élus me semblent mieux placés que moi pour faire remonter ce type d’information au préfet.
Déjà las de cette inertie politique, quelle n’a pas été ma stupéfaction de recevoir un courrier de la Mairie (voir PJ) me rapportant des troubles ayant eu lieu aux abords de mon établissement et me rappelant ma responsabilité vis à vis des nuisances sonores et de la surconsommation d’alcool.
Doit-on en rire ou en pleurer ?
Mon établissement étant fermé depuis 6 mois, ce courrier ne recèle évidemment aucune vérité à l’instar de cette prétendue visite de la Police Nationale.

 

Quelle attitude adopter face à ces absurdités et incohérences de nos responsables politiques et administratifs? Peu importe !
Ma démarche avant tout a pour but d’attirer l’attention sur la situation catastrophique de mes salariés, de ma société et de l’ensemble de ma profession !
Je ne doute pas que vous relaierez mes interrogations !
Bien à Vous,

 

XXXXX , gérant dXXXXXX

XXXXX