Il n’existe pas de classification spécifique des emplois en discothèque autre que celle figurant dans notre Convention Collective du SNDLL (parcs et lieux de loisirs) (Titre XII ch.2) complétée par son annexe spectacle.
A titre indicatif, nous donnons, ci-dessous, une interprétation minimale des niveaux et emplois correspondants, sachant qu’en discothèque les salaires sont souvent plus élevés qu’ailleurs et que ces niveaux peuvent “glisser” vers le haut. En réalité, en discothèque, on commence souvent au niveau II et il faut donc “déplacer” les emplois du II vers le III et ainsi de suite.
LE NIVEAU I
Il recouvre les sans qualifications, les “petites mains” : entretien primaire, accueil primaire, plonge, débarrassage de commis, vente de produits simples…
- Echelon 1 : coefficient 150, pour les novices, débutants.
- Echelon 2 : coefficient 154, attribué dès la deuxième saison si l’employé est “polyactif” et passe d’un emploi à un autre (polyvalence) ou après plus de 2 saisons pour les autres.
- Echalon 3 : coefficient 158 pour les polyvalents dès leur 4e saison.
LE NIVEAU II
Il correspond à celui des employés qui ont des spécialités bien définies, des objectifs ou résultats à atteindre (type employé de niveau CAP/BEP).
- Echelon 1 : coefficient 175 pour les caissiers entrée, le personnel d’entretien, les agents de cuisine (grilladin…) ou de comptoir simples, les vendeurs un peu pros (barman/woman par ex.) ou simple figurant si il y a spectacle.
- Echelon 2 : coefficient 181, à la deuxième saison si polyactivité permanente ou sinon (sans polyactivités) après plus de 2 ans.
- Echelon 3 : coefficient 187 pour les employés polyvalents dès leur 4e saison.
LE NIVEAU III
Il correspond aux employés plus professionnalisés du fait soit de diplômes ou d’expérience. Cas assez fréquents chez nous.
- Echelon 1 : coefficient 200 pour un comptable, assistant commercial (prospection avec des objectifs de ventes ou de retours et non simple distributeur de flyers !), employé qualifié avec autorité de compétence technique (responsable de bar, par exemple), animateur/présentateur de spectacles.
- Echelon 2 : coefficient 15 après 4 saisons dans l’entreprise (ou similaire).
LE NIVEAU IV
Il correspond aux employés ayant des connaissances générales et techniques qualifiées et une expérience professionnelle pour encadrer, conseiller, former des subordonnés. Voir plus bas pour les DJ’S.
- Echelon 1 : coefficient 220 pour un chef de personnel ou d’équipe, responsable d’une section d’un secteur de loisirs, gérant un point de vente liquides ou solides, animateur principal.
- Echelon 2 : coefficient 250 les mêmes salariés mais avec un peu plus de complexité ou que l’on souhaite promouvoir.
- Echelon 3 : coefficient 300 si le salarié dispose d’une formation spéciale ou compte de nombreuses années (une dizaine au moins) dans l’entreprise.
LES AUTRES NIVEAUX correspondent à des promotions, des anciennetés, des fonctions de cadres ou de dirigeants.
LE SPECTACLE ET LES DJ’S :
- NIVEAU II pour les simples “manipulateurs” qui sont sous la responsabilité d’un “boss”, régisseur (son/audio/lumière) et s’ils ont moins de 24 mois de métier.
- NIVEAU III échelon 2 pour l’animateur DJ’S qui “oeuvre” sans impro ni mixage sophistiqué.
- NIVEAU IV échelon 2 pour l’animateur/Dj’s autonome qui programme, mixe, crée, etc.
Généralement les DJ’S sont placés entre les coefficients 200 et 300
CONSEILS DU SNDLL :
Il s’agit là des accords salariaux minima négociés avec les salariés dans le cadre de la Convention Collective. Vous pouvez aller au-delà, bien sûr.
Le tout est de respecter ces minima, si possible les classifications et coefficients hiérarchiques, les écarts entre salaires et coefficients sur ces critères objectifs.
Il faut être cohérent : un employé bien payé ne peut être classé à un niveau, un échelon ou un coefficient moindre qu’un salarié au SMIC amélioré !
Faire figurer sur les bulletins de salaires la référence à notre Convention Collective (CCNELAC N°3275 IDCC 1790) qui est la plus avantageuse et les classifications valables uniquement pour les membres du SNDLL.
Faites apparaître sur vos bulletins une ligne “travail de nuit” (à partir de minuit pour les discothèques) sous forme d’une prime que l’on vous conseille de calculer sur la base de 1 € par heure travaillée.
Mieux vaut minorer le salaire brut de départ pour faire apparaître ensuite cette ligne qui va le “remonter”.