Chers amis, chers confrères,
Un écho venu des Pays-Bas (article ci-dessous) devrait faire réfléchir sur la rigueur à appliquer à la réouverture et sur la nécessité d’être stricts !
Je ne joue pas les Cassandre ou les rabat-joie(s) (on peut écrire les deux maintenant !) mais j’ai pensé que cela pouvait être utile !
Le combat continue !
Cordialement
Patrick MALVAËS
CORONAVIRUS : 180 PERSONNES CONTAMINÉES APRÈS UNE SOIRÉE EN DISCOTHÈQUE AUX PAYS-BASPar CNEWS –
Mis à jour le Publié le
Le pass sanitaire n’est pas infaillible. La preuve avec une soirée en discothèque aux Pays-Bas le 26 juin dernier, dont au moins 180 participants sur 600 ont contracté le coronavirus par la suite. Un test négatif ou un certificat de vaccination ou de rétablissement était pourtant demandé à l’entrée.
Il s’agissait de la soirée de réouverture des boîtes de nuit aux Pays-Bas, après quinze mois de fermeture causée par le Covid-19. Elle s’est avérée être un échec à l’Aspen Valley, à Enschede, une ville située à l’est des Pays-Bas. Dès les jours suivants, des cas de coronavirus ont été enregistrés chez des participants. Le chiffre a depuis gonflé, pour atteindre les 180 cas ce lundi, selon le service de santé municipal (GGD) de Twente, soit près du tiers des fêtards.
Il pourrait encore grimper, ont prévenu les autorités sanitaires, qui sont toujours à la recherche de nouveaux cas liés à cette fête. Les quelque 600 participants ont été invités à se faire tester, y compris ceux ne ressentant aucun symptôme, et à s’auto-isoler en attendant le résultat.
Impossible de savoir si les 180 personnes testées positives ont contracté le virus au cours de la soirée. Par ailleurs, aucune donnée n’est pour l’instant disponible sur le nombre d’entre elles qui étaient vaccinées, ni sur de possibles participants ayant contracté une forme sévère de la maladie. De même que sur la proportion de variants Delta dans ces infections.
DES QR CODES FALSIFIÉS ?
Les autorités sanitaire recherchent les raisons d’un tel fiasco, alors qu’un système de pass sanitaire est en vigueur dans les discothèques néerlandaises : pour y entrer, les personnes doivent présenter un QR code d’un test négatif, d’un certificat de vaccination ou d’une attestation de guérison du Covid-19, ainsi qu’une pièce d’identité. Des témoignages ont fait état d’échanges de QR codes de tests négatifs parmi les participants, via des captures d’écran, et de certificats de dépistage délivrés par erreur. Un mauvais contrôle des documents à l’entrée a également été évoqué.
Ce dont se défend la boîte de nuit, qui assure «avoir fait tout ce qui était en (son) pouvoir pour que les visiteurs soient en sécurité». Son exploitant, qui juge très peu probable que des QR codes aient pu être falsifiés, met davantage en cause le fait que le public pouvait se faire tester 40 heures avant de se rendre dans la discothèque, un laps de temps assez long pour contracter le Covid entre temps. Il dénonce également le fait que les personnes vaccinées avec le sérum unidose de Johnson & Johnson reçoivent leur attestation juste après l’injection, alors même que les données montrent qu’il n’est vraiment efficace qu’au bout de deux semaines.
Cet événement constitue en tous les cas un vrai rappel à l’ordre pour les établissements de nuit en France, à quelques jours de leur réouverture, prévue le 9 juillet prochain, avec un protocole sanitaire adapté (port du masque pas obligatoire, mais pass sanitaire et jauge limitée à 75 % en intérieur).
Tout à fait confidentiellement 😅😅😲:
Au SNDLL, on a voulu, il y a quelques jours, faire un essai pour être utiles et on a falsifié un PASS SANITAIRE sans trop de problèmes (mais quand même) et cela a (hélas!) … fonctionné ! Trop facile de mettre en cause le défaut de vigilance des exploitants, non ?!!!
RAJOUT le 7 Juillet: Le HUFFPOST a publié un article dont les analyses sur les “failles” peuvent intéresser, je vous le livre tel quel:
Les risques du pass sanitaire illustrées par ce cluster dans une discothèque
165 noctambules ont été testés positifs au Covid-19 après avoir foulé le dancefloor d’une boîte de nuit aux Pays-Bas. Pourtant, un test négatif était exigé à l’entrée.
CORONAVIRUS – Fièvre du samedi soir aux Pays-Bas: 165 noctambules ont été testés positifs au Covid-19 après avoir foulé le dancefloor d’une boîte de nuit à Enschede, dans l’est du pays, rapporte le site Hart Van Nederland, en se basant sur des déclarations des services de santé locales.
La soirée était pourtant select: en plus d’une tenue correcte, les 600 fêtards accueillis dans la nuit du 3 au 4 juillet ont dû présenter un test PCR négatif pour pouvoir accéder au club, principale condition du pass sanitaire hollandais qui a permis, le 26 juin, la réouverture des discothèques.
Cet incident rappelle la fragilité des mesures sanitaires en vigueur pour réduire les contaminations lors d’événements culturels et sportifs. Si rien n’indique pour l’instant que les contaminations se sont toutes faites précisément lors de la soirée, le bilan interpelle. Comment quasiment un tiers des danseurs ont pu ressortir positif de cette virée en boîte, alors qu’ils ont présenté un test négatif au moment de s’engouffrer sous les spotlights?
Le test PCR n’offre pas toutes les garanties
Pour faire réagir le PCR ou rendre une personne contagieuse, il faut environ une semaine d’incubation. “Il est inutile de faire [les tests PCR] avant, car s’il est réalisé trop tôt [le test] peut être négatif même si je suis infecté”, précise Santé Publique France, dans un guide pratique à destination des cas contacts.
Ainsi, les tests PCR effectués dans le cadre du pass sanitaire permettent de filtrer les malades testés après leur incubation. Mais il est possible que parmi les 600 danseurs, certains aient été testés un peu trop tôt après leur infection, donnant un résultat négatif qui s’avère pourtant positif les jours d’après. Ce serait la même chose avec un test réalisé à l’entrée de la boîte de nuit comme certains établissements envisagent de le faire pour la réouverture des discothèques en France.
Une autre piste a été évoquée dans la presse néerlandaise et belge: certains certificats de dépistage auraient été délivrés par erreur selon le témoignage d’un fêtard. D’autres pourraient provenir d’entreprises de recel, ce qui aurait également fait grimper le bilan sanitaire.
À ce stade, aucun décompte précis sur l’étendue de cette pratique ne permet d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse de la fraude. Si depuis quelques semaines, des comptes anonymes sur les réseaux sociaux français promettent des “QR codes valides” contre de l’argent, fausser un QR est quasiment impossible, puisqu’il est nominatif et unique. Encore faut-il qu’une pièce d’identité soit réclamée à l’entrée.
Le pass sanitaire filtre, le vaccin protège
Période d’incubation, fraude, erreurs, cet incident aux Pays-Bas interpelle sur la sécurité que peut réellement procurer le pass sanitaire, lors de rassemblements à risques, sans masque, en intérieur, et sans gestes barrières. Deux soirées tests devaient se tenir à Paris le 26 juin pour mesurer le nombre d’infections potentielles. Faute d’avoir réussi à réunir assez de monde, les organisateurs ont dû repousser.
Elles n’interviendront pas avant la réouverture des discothèques prévues le 9 juillet.
À la différence du système du “test à l’entrée” hollandais, notre pass sanitaire hexagonal inclut également les personnes complètement vaccinées. Ce sont elles qui ont le moins de chance d’attraper, et donc de transmettre le virus. Ce sont également ces personnes chez qui le Covid-19 risque de faire le moins de dégâts. Une illustration de plus que face au Covid-19, la vaccination est la meilleure des protections.