UNE NOUVELLE RÉUNION AVEC BRUNO LEMAIRE

UNE NOUVELLE RÉUNION AVEC BRUNO LEMAIRE

 

 

Cher.e.s exploitant.e.s, cher.e.s ami.e.s,

 

Ce jour, vendredi 5 novembre 2021, s’est tenue une nouvelle réunion à Bercy sous l’autorité de Bruno LE MAIRE avec la participation du Ministre Alain GRISET et Jean Baptiste LEMOIGNE.

 

L’ordre du jour, portait sur le respect de la clause de rendez-vous à laquelle s’était engagé le Ministre de l’Économie des Finances et de la Relance.

 

L’approche du Ministre demeure la même, comme la fois précédente, le langage plutôt direct a été employé. S’agissant de la reprise d’activité, il a indiqué qu’à l’échelle du Pays, l’économie redémarre très vite et très fort.

 

Le taux de croissance est le meilleur depuis cinquante ans. Il a souligné que les français puisent dans leur épargne parce que le Gouvernement n’a pas fait le choix de l’augmentation d’impôts. Il a ajouté que tout devait être mis en œuvre pour baisser les impôts des Français.

 

Il a clairement indiqué que le Gouvernement est désormais décidé à sortir du « quoi qu’il en coûte ».

 

Pour ce qui concerne notre secteur d’activité, nos trois organisations syndicales professionnelles UMIH, AFEDD & SNDLL se sont concertées afin de dégager une position commune devant le Ministre.

 

Un seul intervenant a donc évoqué nos préoccupations spécifiques. Cette fois c’était Christian JOUNY.

 

RETOUR DE LA JAUGE À 75% :

 

Parmi les points que nous avons évoqués avec Bruno LE MAIRE, nous avons fait part de nos inquiétudes concernant le retour de la jauge pour les discothèques dans 60 départements à compter du 8 novembre prochain.

 

En effet, la jauge de 75% de la capacité totale de nos établissements constitue une mesure sanitaire qui, d’une part en discothèque est pour le moins discutable et d’autre part, qui a des conséquences économiques puisqu’elle rend plus difficile l’accès au seuil de rentabilité.

 

C’est pourquoi, nous sollicitons le maintien de l’accès au chômage partiel afin de maintenir l’emploi dans nos entreprises en adaptant le potentiel humain à la charge réelle de l’entreprise.

 

Nous avons ajouté que les discothèques sont les seules entreprises à se voir imposer un protocole sanitaire aussi drastique avec obligation de contrôle d’identité. Nous avons également souligné la rigueur exemplaire de nos exploitants dans ces contrôles qui expliquait d’ailleurs le fait qu’aucun cluster n’ait été constaté depuis notre réouverture en juillet 2021.

 

Bruno LE MAIRE nous a fait part de son accord.

 

RÔLE DES BANQUES FRANÇAISES :

 

Nous avons rappelé à Bruno LE MAIRE que la relation entre les banques et notre secteur d’activité n’a jamais été simple, mais depuis cette crise COVID elle se complique encore de manière plus prononcée.

 

Nous lui avons expliqué qu’aucun dossier de financement déposé à une banque n’aboutit. Dès l’instant qu’il s’agit d’une discothèque on n’ouvre même pas le dossier et aucune banque n’explique par écrit les raisons de son refus de financement.

 

Malgré les initiatives prises par Alain GRISET et son cabinet, nous voyons bien que les banques devant le Ministre et nous-mêmes tiennent un discours et face à l’exploitant qui sollicite un financement font le contraire.

 

Au cours de cet échange, nous avons souligné le fait que notre secteur s’est profondément restructuré depuis plusieurs décennies. A sa tête, ce sont désormais de vrais chefs d’entreprises.

 

Il est donc indispensable que cesse cette discrimination au profit d’un accès naturel aux financements bancaires comme n’importe quelle entreprise française. Nous lui avons demandé de nous aider personnellement à ce sujet.

 

Bruno LE MAIRE a clairement indiqué que cette situation est anormale et a décidé de saisir la Fédération Française des Banques.

 

 

CONSTRUIRE UNE RELATION DE COOPÉRATION AVEC LES PREFECTURES :

 

Dans le même état d’esprit, nous avons balayé les sujets récurrents par exemple, la relation que nous pourrions parfois qualifier de défiance à l’égard de nos métiers dans certaines régions de France.

 

A l’image de ce que nous avons construit comme relation avec le Ministère de l’Economie des Finances et de la Relance, nous considérons que tout doit être mis en œuvre pour initier une vraie politique de coopération sur le terrain avec les Préfets et les forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire afin de construire un encadrement partagé de la chaine de prévention des risques.

 

Nous avons demandé à Bruno LE MAIRE de nous aider à sa mise en œuvre avec le Ministre de l’Intérieur.

 

Bruno LE MAIRE nous a répondu qu’il s’agissait selon lui d’une excellente initiative qui doit être relayée et a accepté de s’y employer.

 

 

 

DISPOSITIF COÛTS FIXES :

 

Plusieurs secteurs se sont plaints de la lenteur de traitement des dossiers coûts fixes. Bruno LE MAIRE a dit très clairement que des directives vont être données pour traiter en urgence ces dossiers en attente ou en cours d’analyse.

 

Il a ajouté qu’il mettrait en place un système de traitement dit « coupe fil » pour les montants inférieurs à 30 000€ qui aura pour conséquence de traiter ces demandes d’indemnisation plus rapidement.

 

 

ÉTALEMENT DU PGE :

 

Plusieurs intervenants ont abordé le problème du PGE qui disons-le a constitué une vraie bouée de sauvetage de nos entreprises, mais qui ne doit pas se transformer en boulet à chaque pied au moment de son remboursement qui va débuter en avril prochain.

 

Bruno LE MAIRE a été clair à ce sujet aussi. Il a indiqué ne pas vouloir faire une généralisation d’une mesure d’étalement mais favoriser le traitement du cas par cas au niveau des banques. Par ailleurs, l’accès au PGE est prolongé de six mois donc jusqu’au 30 juin 2022.

 

 

 

Nous l’avons déjà dit, ce type de réunion est pour nous extrêmement intéressant. Avoir une vue générale sur l’ensemble du Pays, pouvoir comparer secteur par secteur les difficultés économiques de chacun, c’est ouvrir notre regard et mesurer toute la pertinence d’une action politique en faveur des entreprises dans une crise sanitaire comme celle que nous vivons depuis désormais plus de deux ans.

 

Nous poursuivrons nos travaux avec les ministres en charge de nos dossiers et nous nous félicitons de ce discours de vérité, imprégné d’échanges directs avec le Ministre de l’Économie des Finances et de la Relance qui ne cache pas ses désaccords lorsqu’il en a sur les sujets de préoccupations que nous lui présentons.

 

Notre approche commune est un élément important face à nos interlocuteurs du Gouvernement. Nous allons poursuivre dans cette voie de manière à tout mettre en œuvre pour construire la reconnaissance pleine et entière de l’activité discothèque.

 

Nous vous tiendrons bien évidemment informés du contenu de nos travaux.

 

 

A très bientôt

 

 

Christian JOUNY                                  Patrick MALVAËS