COMMENT CELA ? REOUVERTURE LE 16 FEVRIER …

Chers amis, chers confrères,

 

Certains s’étonnent que nous n’ayons pas communiqué depuis l’annonce le 20 Janvier par Jean CASTEX de mesures d’assouplissement dont la réouverture des discothèques. Il faut dire que notre joie est pour le moins très limitée !

  1. En premier lieu le Décret 2022-51 paru hier au JO a modifié (commentaires en bas d’article) le décret 2021-699 du 1er Juin 2021 (nouvelle rédaction: Décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire –   pour accompagner ces annonces a surtout pour effet (certain celui-là !) de nous fermer trois semaines supplémentaires ! Depuis le 10 Décembre (3 semaines “qui disaient, mon cul ! ” -pour parler comme la ZAZIE de Raymond Queneau !) ça fait beaucoup ! Il faut être clair. 

Nous aurons été fermés à la mi-mars pratiquement 2 ans avec juste un intermède !!!

Réouverture non pas le 23 Janvier mais le 16 février (jour où le Service du Travail Obligatoire avait été décrété pendant la guerre ! tout un symbole ! ). On s’en accommodera pour peu que les aides promises soient bien en place.

 

2) Là est le second point d’inquiétude: des établissements sont maintenus encore à ce jour hors du champ des aides. C’est inacceptable. Je vous renvoie à nos précédents papiers où nous avons listé les “trous dans la raquette”, comme il est devenu de mode de dire puisque maintenant les trous comptent plus que la raquette !

S’y ajoutent sur le terrain des services de l’Etat qui ne reprennent pas les promesses qu’il a faites. Ainsi des services URSSAF refusent d’entendre la suppression des charges et parlent de “report”. Il y a d’autres exemples. Soyez assurés que nous faisons remonter et intervenons pour tous les dysfonctionnements. Vous imaginez le travail pour notre petite structure ! Heureusement que nous avons la foi chevillée au corps ! On y arrivera.

Nous espérons que le traitement des coûts fixes n’entrainera pas d’autres “couacs” ! Ceux que nous avons sur ce terrain proviennent d’adhérents dont les comptables ne trouvent pas sur le site du Ministère (changez de comptable !) la demande, ceux dont le comptable ou eux-mêmes n’ont pas compris que les discothèques avaient un régime “à part” (?!) dérogatoire des autres activités dont les CHR (cafés, hôtels, restaurants=

Nous répondons, stoïques. Il ne faut pas s’affoler, chers amis. On a appris la patience et la quasi totalité des problème se solutionnent.

         3) Surtout dans quelles conditions allons nous rouvrir ?

a) Concernant le protocole sanitaire qui sera appliqué pour la réouverture, il reste à définir !!!

“Pour les masques dans les discothèques, nous verrons” a expliqué M. O.VERAN qui souhaite “ne pas prendre de risques supplémentaires” si la situation sanitaire ne permet pas d’enlever le masque sur les pistes de danse. Il ajoute : “cela dépendra probablement de la situation épidémique. On ne prendra pas de risques inutiles. Si on est un peu limite, peut-être qu’on sera amenés à demander à conserver le masque encore quelques jours ou quelques semaines” ! Fermez le ban !!!

Pour compléter le tableau, en réponse à une question sur les masques M. VERAN  a souligné “cela dépendra de la situation épidémique au moment où la décision sera prise VERITABLEMENT de rouvrir les discothèques”  . Ce ” VERITABLEMENT” rajoute à mes inquiétudes. Vous pensez bien qu’avec plus de 400 000 cas positifs (dont aucun ne doit aux discothèques fermées depuis le 10 décembre) on peut craindre la menace à peine dissimulée de M. VERAN ! Il aime tellement les discothèques…

Cela ne le gêne pas les risques inutiles dans tous les lieux qu’on a  fait remonter au gouvernement ? Les TV s’en gaussent à présent et présentent des reportages sur les soirées “festives” des bars et restaus et autres lieux ….   de qui se moque-t-on ?  Vraiment le mépris de notre profession. Il devient difficile de croire aux annonces de ce gouvernement même si des responsables comme Jean Baptiste LEMOYNE rendent un hommage appuyé à notre patience et écoutent nos doléances. Hors la sphère des aides de BERCY, rien ne fonctionne. Le Ministre de l’Intérieur et e Ministre de la santé laissent faire … Je suis un homme mesuré et pèse mes mots, mais là c’est un scandale sur tous les plans.

b) il n’y aurait pas de jauge, encore faut-il que cela soit acté.

c) faudra-t-il un test négatif à l’entrée en plus du pass vaccinal ? “le pass vaccinal sera imposé à l’entrée des discothèques” explique O.VERAN.= qui explique que si “la loi permet” effectivement de demander un test négatif de moins de 24 heures (petit “rappel” quand même au passage  qui porte sa menace en lui-même) le gouvernement “n’a pas l’ambition de le faire En tout cas, pas en l’état”  On peut seulement “espérer” que le test négatif ne soit pas obligatoire en plus du pass vaccinal. MAIS RIEN N’EST SUR A CE JOUR.

Je ne sais pas où est “l’ambition” là-dedans, par contre je comprends parfaitement que tout est possible juridiquement et en pratique. Notre précarité est soulignée par ce joli détour : “pas en l’état” !

En tout cas si on veut en fait nous imposer le masque et le test négatif en plus, il vaut mieux qu’on nous dise que notre fermeture est encore prolongée. Ce serait plus clair et plus “ambitieux” !

Vous pensez bien donc que je n’aie pas voulu réagir aussitôt à l’annonce de la réouverture.

Avec Christian JOUNY, j’ai préféré que l’on se consacre à éclaircir tout ce qui précède : 1) les aides   2) les conditions de notre réouverture.

Actuellement nous sommes donc actifs sur ces deux créneaux pour vous défendre tous. Voilà la raison de notre mutisme très relatif et très momentané !

Bien cordialement à tous,

Patrick MALVAËS

(je ne fais pas endosser à C.JOUNY mes propos mais je sais qu’il les partage tant nous échangeons !)

 

A retenir dans les textes du JO d’hier:

les nouveautés apportées par la loi et le décret du 22 janvier 2022

Pass vaccinal :

La loi n°2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire qui instaure le pass vaccinal et son décret d’application (n°2022-51 du 22 janvier 2022) ont été publiés au Journal officiel du dimanche 23 janvier 2022.

Désormais, à compter de ce lundi 24 janvier 2022, le pass vaccinal remplace le pass sanitaire pour les personnes âgées d’au moins 16 ans. Cette obligation s’impose tant pour les clients que pour les salariés qui interviennent dans les lieux, activités et évènements soumis au pass.

En pratique, les salariés jusqu’alors soumis au pass sanitaire car travaillant ou intervenant dans les lieux assujettis au pass sanitaire, sont désormais soumis au pass vaccinal. En revanche, pour les salariés pour lesquels le pass sanitaire n’était jusqu’alors pas exigé, ne sont donc pas concernés par l’obligation de présenter un pass vaccinal.

. (https://mesconseilscovid.sante.gouv.fr/pass-sanitaire-qr-code-voyages.html#est-ce-que-mon-employeur-peut-exiger-mon-passe-vaccinal)

Comment justifier du pass vaccinal ?

Ainsi, les personnes âgées d’au moins seize ans doivent présenter un justificatif de leur statut vaccinal attestant d’un schéma vaccinal complet de l’un des vaccins contre la covid-19 ayant fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par la Commission européenne.

A défaut, d’un vaccin dont l’utilisation a été autorisée par l’Organisation mondiale de la santé à condition que toutes les doses requises aient été reçues, 7 jours après l’administration d’une dose complémentaire d’un vaccin à acide ribonucléique (ARN) messager bénéficiant d’une autorisation ou reconnaissance de la Commission européenne.

> S’agissant du vaccin “COVID-19 Vaccine Janssen”, 28 jours après l’administration d’une dose.

Depuis le 15 décembre 2021, pour que le schéma vaccinal reste reconnu comme complet, une dose complémentaire d’un vaccin à acide ribonucélique (ARN) doit avoir été réalisé entre 1 et 2 mois suivant l’injection de la dose initiale.

Pour les personnes ayant reçu cette dose complémentaire au-delà de 2 mois après la dose initiale, le schéma vaccinal est reconnu comme complet 7 jours après son injection.

> S’agissant des autres vaccins, 7 jours après l’administration d’une deuxième dose, sauf en ce qui concerne les personnes ayant été infectées par la covid-19, pour lesquelles ce délai court après l’administration d’une dose. Les personnes de dix-huit ans et un mois ou plus doivent, pour que leur schéma vaccinal reste reconnu comme complet à partir du 15 janvier 2021, avoir reçu une dose complémentaire d’un vaccin à acide ribonucléique (ARN) messager au plus tard 7 mois suivant l’injection de la dernière dose requise.

A défaut de présenter un tel justificatif de statut vaccinal complet, l’accès à l’établissement, au lieu, au service ou à l’évènement est refusé, sauf pour les personnes :

*bénéficiant d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination par la covid-19. Celui-ci est délivré sur présentation d’un document mentionnant un résultat positif à un examen de dépistage RT-PCR ou à un test antigénique réalisé plus de onze jours et moins de six mois auparavant. Ce certificat n’est valable que pour une durée de six mois à compter de la date de réalisation de l’examen ou du test mentionnés ci-dessus.

*justifiant d’une contre-indication médicale à la vaccination contre la covid 19. Les cas de contre-indication médicale faisant obstacle à la vaccination contre la covid-19 pouvant faire l’objet d’une attestation par un médecin sont listés à l’annexe 2 du décret du 1er juin 2021 modifié.

Le décret a par ailleurs prévu une règle transitoire pour les personnes jusqu’à présent non vaccinées qui décident d’entrer dans un schéma de vaccination. Jusqu’au 15 février 2022 inclus, les personnes ayant reçu une première dose de vaccin depuis au plus 4 semaines peuvent accéder aux établissements soumis au pass vaccinal sur présentation du justificatif de l’administration de leur première dose et du résultat d’un test ou examen de dépistage négatif réalisé moins de 24 heures avant l’accès à l’établissement.

Maintien du pass sanitaire pour les mineurs de moins de 16 ans :

Le pass sanitaire est maintenu pour les personnes âgées d’au moins douze ans et de moins de seize ans.

Pour rappel, le pass sanitaire consiste en la présentation numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier d’une preuve sanitaire, parmi les 3 suivantes :

  • La preuve d’un examen de dépistage RT-PCR ou d’un test antigénique négatif de moins de 24 heures avant l’accès à l’établissement ;
  • Un justificatif du statut vaccinal attestant d’un schéma vaccinal complet ;
  • un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination par la covid 19. Ce certificat est délivré sur présentation d’un document mentionnant un résultat positif datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Contrôle d’identité :

La loi du 22 janvier 2022 habilite les personnes et services autorisés à contrôler le pass vaccinal à demander, en cas de raisons sérieuses de penser que le pass présenté ne se rattache pas à la personne qui le présente, de produire un document officiel comportant sa photographie afin de vérifier la concordance des éléments d’identité mentionnés sur ces documents.

On se demande en vertu de quelle légalité on a imposé aux discothèques de vérifier les identités !