AprĂšs notre article d’hier, dans la continuitĂ©, nous vous proposons un nouvel Ă©lĂ©ment d’analyse du mĂȘme auteur.
Toute ressemblance …. đđđ
Inutile de vous préciser que nos demandes sont communes, notamment pour le taux de TVA, mais pas seulement !
Patrick MALVAĂS
Le clubbing britannique pourrait avoir « disparu » d’ici la fin de la dĂ©cennie, avec 10 discothĂšques fermant chaque mois
De nouvelles conclusions de la Night Time Industries Association (NTIA) ont rĂ©vĂ©lĂ© que le clubbing britannique pourrait ĂȘtre « Ă©teint » dâici la fin de la dĂ©cennie.
Les nouveaux chiffres rĂ©vĂšlent que 37 pour cent de tous les clubs du pays ont fermĂ© dĂ©finitivement leurs portes depuis mars 2020, soit une moyenne de trois clubs par semaine et 150 par an. Si la tendance se poursuit, tous les espaces du Royaume-Uni auront fermĂ© leurs portes d’ici le 31 dĂ©cembre 2029.
à la lumiÚre des résultats, la NTIA a lancé une nouvelle campagne avec McCann London intitulée « The Last Night Out ».
Ce faisant, ils visent Ă mettre en lumiĂšre la situation difficile de l’Ă©conomie nocturne et Ă faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures plus concrĂštes pour assurer l’avenir du secteur de la vie nocturne. Les moyens permettant d’y parvenir incluent un soutien financier ciblĂ© accordĂ© Ă divers espaces et l’octroi d’un statut de protection culturelle aux clubs du patrimoine comme Fabric, Ministry of Sound et SubClub.
« Nous assistons au dĂ©mantĂšlement systĂ©matique de lâĂ©conomie nocturne. Notre industrie ne se limite pas au divertissement ; c’est une question d’identitĂ©, de communautĂ© et d’Ă©conomie », a dĂ©clarĂ© Michael Kill, PDG de la Night Time Industries Association. « Perdre nos clubs signifie perdre des emplois, de la culture et une partie vitale du tissu social du Royaume-Uni. Sans intervention urgente, le 31 dĂ©cembre 2029 sera la derniĂšre soirĂ©e et la fin dâune Ăšre du clubbing qui a dĂ©fini des gĂ©nĂ©rations.
Sacha Lord, conseiller en Ă©conomie nocturne pour le Grand Manchester, est dâaccord, ajoutant : « LâĂ©conomie nocturne fait partie intĂ©grante de notre histoire culturelle et Ă©conomique. C’est plus qu’une simple soirĂ©e ; c’est lĂ que les amitiĂ©s se nouent, que la crĂ©ativitĂ© s’Ă©panouit et que les Ă©conomies locales prospĂšrent. La trajectoire actuelle est dĂ©sastreuse non seulement pour les entreprises elles-mĂȘmes mais aussi pour les communautĂ©s quâelles servent. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ces espaces : ils sont lâĂ©lĂ©ment vital de nos villes.
Dans lâespoir dâobtenir lâintervention du gouvernement, la NTIA a prĂ©sentĂ© trois demandes cruciales au Parti travailliste.
Il sâagit notamment de la poursuite du soutien au secteur, qui consistera Ă prolonger lâallĂšgement des taux dâintĂ©rĂȘt des entreprises au-delĂ dâavril 2025. « Les mesures dâallĂšgement temporaires ne suffisent plus ; le secteur a besoin de stratĂ©gies Ă long terme pour stabiliser et favoriser la croissance », souligne-t-il.
Il appelle Ă©galement Ă la reconnaissance des boĂźtes de nuit et des lieux en tant qu’institutions culturelles et souligne l’importance des sites historiques comme Ministry Of Sound and Fabric. « La NTIA appelle Ă ce que ces clubs emblĂ©matiques et d’autres comme eux soient reconnus comme des organisations de portefeuille national (OBNL) au mĂȘme titre que les galeries et les musĂ©es », indique la demande. « Ces lieux mĂ©ritent les mĂȘmes considĂ©rations, protections et financements que les autres institutions culturelles, reconnaissant leur rĂŽle crucial dans le patrimoine culturel du Royaume-Uni. »
La troisiĂšme et derniĂšre exigence concerne une rĂ©forme politique et un soutien rĂ©glementaire â encourageant les parlementaires Ă revoir de toute urgence les politiques et les rĂ©glementations. Cela implique de revoir les lois sur les licences, les tarifs professionnels, la TVA et les politiques de planification afin de crĂ©er un environnement plus favorable au secteur.
« La NTIA appelle le gouvernement, les autoritĂ©s locales et le public Ă reconnaĂźtre l’urgence de cette situation », a partagĂ© l’association. « La perte de ces entreprises nâest pas seulement un Ă©chec commercial mais aussi une tragĂ©die culturelle. Il est temps d’agir maintenant, avant que les lumiĂšres de la vie nocturne britannique ne s’Ă©teignent dĂ©finitivement.»
Visitez ici pour en savoir plus sur la campagne « Last Night Out » et pour savoir comment contacter les députés locaux à ce sujet.
La pression en faveur dâune intervention gouvernementale intervient quelques semaines seulement aprĂšs que la NTIA a partagĂ© des chiffres encore plus choquants sur la scĂšne des clubs britanniques. Le mois dernier, ils ont rĂ©vĂ©lĂ© que sur les 480 discothĂšques fermĂ©es entre juin 2020 et juin 2024, 67 lâont Ă©tĂ© entre dĂ©cembre 2023 et juin 2024.
Il y a eu une perte de 41 pour cent dans la rĂ©gion centrale â l’Est Ă©tant la plus touchĂ©e, avec une diminution de 39 pour cent du nombre de salles.
Le Lancashire a connu une baisse de 42 %, l’Ăcosse de 34 % et le Yorkshire a Ă©tĂ© parmi ceux qui ont le plus souffert â passant de 132 sites Ă 73 (baisse de 45 %).
Avant cela, la NTIA avait rĂ©vĂ©lĂ© que 31 % des discothĂšques au Royaume-Uni avaient Ă©tĂ© contraintes de fermer leurs portes l’annĂ©e derniĂšre, et en aoĂ»t 2023, l’association avait indiquĂ© que plus de 100 discothĂšques indĂ©pendantes Ă travers le Royaume-Uni avaient Ă©tĂ© contraintes de fermer dĂ©finitivement leurs portes au cours des 12 derniers mois. .
Le problĂšme sâĂ©tend Ă©galement au-delĂ des clubs, puisquâen janvier, les conclusions du Music Venue Trust (MVT) ont rĂ©vĂ©lĂ© un « dĂ©sastre » qui a frappĂ© lâensemble des salles de concert populaires tout au long de lâannĂ©e 2023.
Parmi les principales conclusions de leur « annĂ©e la plus difficile », il a Ă©tĂ© rapportĂ© que lâannĂ©e derniĂšre, 125 salles de concert au Royaume-Uni ont abandonnĂ© la musique live et que plus de la moitiĂ© dâentre elles ont complĂštement fermĂ© leurs portes â y compris le lĂ©gendaire Moles Ă Bath. Certaines des contraintes les plus pressantes ont Ă©tĂ© signalĂ©es comme la flambĂ©e des prix de lâĂ©nergie, lâaugmentation des tarifs par les propriĂ©taires, les coĂ»ts dâapprovisionnement, les tarifs professionnels, les problĂšmes de licence, les plaintes concernant le bruit et les ondes de choc continues de la COVID-19.