IL FAUT IMPERATIVEMENT PERMETTRE L’INDEMNISATION DE TOUS NOS EXPLOITANTS SANS EXCEPTION !

IL FAUT IMPERATIVEMENT PERMETTRE

L’INDEMNISATION DE TOUS NOS EXPLOITANTS

SANS EXCEPTION !

 

Au 1er février, nous avons encore quelques dossiers en cours de traitement en régions concernant le volet 2 de septembre, octobre et novembre. Chaque jour nous avançons mais ce mode de traitement avec les justifications demandées aura mis en lumière une lourdeur administrative qui a retardé le bénéfice des mesures négociées. C’est regrettable et cela génère une intense activité de toute l’équipe du SNDLL.

 

Désormais, tournons-nous vers l’avenir et abordons les sujets difficiles, car avec le nouveau système, il y a aussi des situations paradoxales.

 

PERSONNE NE DOIT ETRE EXCLU DU NOUVEAU DISPOSITIF :

 

Nous avons des exploitants qui ont bénéficié́ de la prise en charge de leurs frais fixes depuis le mois de juin jusqu’au 30 novembre dernier et qui se retrouvent exclus du nouveau dispositif d’indemnisation dans ces cas suivants :

  • La création ou le rachat de leur fonds de commerce qui s’est fait soit en fin d’année 2019 soit début 2020, soit après le premier confinement, ne leur permet pas de présenter une référence de chiffre d’affaires pour 2019.
  • Les établissements qui ont été́ en travaux de long terme (parfois à la demande de commissions de sécurité́ ou préfectures) et n’ayant qu’un chiffre d’affaires partiel ou inexistant en 2019

 

Il convient donc de corriger cette imperfection du système pour ne pas priver ces entrepreneurs du bénéfice du dispositif du fonds de solidarité́, ce qui à l’évidence les conduirait à une liquidation.

 

Le système actuel donne le choix du chiffre d’affaire de référence de 2019 au mois le mois ou divisé par 12. Pour les achats ou créations réalisées en 2020, nous pouvons donc imaginer une référence sur janvier, février jusqu’au 15 mars 2020 au mois le mois ou divisé par 2,5.

 

Dans tous les cas de figure (pour les cas sus cités) il faut impérativement rechercher une solution de nature à permettre l’indemnisation de leurs charges fixes.

 

C’est tout le sens des interventions conduites par le SNDLL auprès du Ministre Alain Griset : Nous avons fait connaitre au Ministre les situations évoquées ci-dessus et attendons avec impatience leur prise en compte rapide et la réintégration de ces cas spécifiques, dans le dispositif d’indemnisation générale.

 

 

LE CRI D’ALARME SUR NOTRE AVENIR :

Vous l’avez constaté, notre organisation professionnelle tient à focaliser l’opinion et les pouvoirs publics sur les difficultés des discothèques. C’est le sens de notre proposition sur les vaccinations. Certains contesteront la méthode, d’autres la forme, toutes les remarques sont à prendre en considération mais SNDLL se refuse à polémiquer. Unis, nous sommes plus forts, donc nous ne prendrons pas le risque d’affaiblir la profession. Notre objectif n’a qu’un seul but : défendre notre métier et préparer au plus vite notre réouverture dans les meilleures conditions possibles.

 

D’où notre initiative, qui a eu un retentissement considérable. On a enfin reparlé de nous !

 

NE NOUS MASQUONS PAS LA VERITÉ

Nous ne sommes pas scientifiques. Nous respectons donc l’idée selon laquelle l’immunité collective sera atteinte lorsque qu’un niveau suffisant de vaccination sera atteint. Soyons lucides, soit la vaccination s’effectue dans des conditions optimales d’ici le mois de juin et nous rouvrons avant l’été, soit ce n’est pas le cas et nous serons de nouveau les oubliés de l’été … 2021 cette fois.

 

Aujourd’hui comme hier, le SNDLL se refuse à prendre parti sur des sujets qui touchent au libre choix individuel. Par ailleurs, la mise à disposition des discothèques serait bien sûr, volontaire !

 

Beaucoup l’ont compris, le mot « discothèque » a été prononcé à de très nombreuses reprises et cela fait plaisir à entendre. Parler d’un métier à l’arrêt depuis 11 mois est une nécessité absolue.

 

NOS OBJECTIFS A TRÈS COURT TERME SONT CLAIRS :

  • Réparer les incohérences du système d’indemnisation actuel pour ceux qui en sont exclus.
  • Obtenir la prise en compte de tous les congés payés
  • Préparer la suite de cette crise inédite et normaliser véritablement la relation existante avec le secteur bancaire en incitant politiquement et stratégiquement les banques à soutenir notre profession et à financer nos discothèques comme les autres entreprises de France, pour contrer notamment les tentatives de cessions opaques.
  • Anticiper la reprise d’activité́ en fonction des situations prévisibles et définir une approche spécifique à l’égard des discothèques saisonnières. Sans reprise d’activité à l’été 2021, celles-ci devront attendre le printemps voire l’été 2022, en ayant cessé leur activité́ en septembre 2019. Une réponse appropriée doit leur être apportée pour assurer leur survie économique jusqu’à leur réouverture.
  • Définir avec le Ministère de l’intérieur, qui est notre tutelle, une politique de coopération entre nous, les Préfectures, les autorités politiques locales, régionales et les forces de l’ordre. L’objectif consiste à obtenir et concrétiser la reconnaissance de l’activité́ discothèque comme un acteur indispensable de la vie sociale culturelle et festive encadrée et sécurisée par les professionnels que sont nos exploitants.
  • Tirer les enseignements de l’été́ 2020 et fixer un objectif commun de reprise d’activité en y intégrant tous les éléments qui s’y rattachent. L’approche sanitaire devra tenir compte de la nature de nos activités, des réalités économiques de nos établissements et de leurs spécificités.
  • Définir un plan de relance pour l’ensemble de la profession. Nous ne retrouverons pas nos chiffres d’affaires en 48 heures !

S’agissant du P.G.E., nous avons pris acte de la décision de report d’une année de la première échéance de remboursement comme nous le demandions. Toutefois, cette décision est incomplète puisqu’elle conduit à rembourser cette somme sur quatre ans et non cinq. Il faut allonger la période de remboursement. Ce sujet doit impérativement faire l’objet d’une prise en compte dans le cas du plan de relance de notre secteur. Nous nous y emploierons.

  • Obtenir une date de réouverture en aucun cas différente des B.A.M. ou R.A.M.

 

 

EN CONCLUSION :

Évidemment, la période actuelle n’est pas propice au traitement de ce huitième point. Mais le SNDLL considère que c’est maintenant que se prépare l’avenir. Le jour où le Gouvernement va décider de rouvrir nos établissements, nous n’aurons plus aucune discussion sur les sujets d’importance évoqué dans les 7 objectifs que nous nous fixons avant la date de réouverture.

 

Nous savons parfaitement que rien n’est simple pour personne. Une seule chose est sûre à ce jour, nous avons tout mis en œuvre pour défendre notre profession et le SNDLL demeure déterminé à faire valoir l’idée qu’une discothèque ne peut pas être confondue avec un autre commerce.

 

La discothèque est une activité spécifique, ce n’est pas un bar, encore moins un restaurant ou un hôtel. C’est pourquoi, son avenir ne peut pas être noyé dans une masse d’intérêts divergents. La pertinence d’un syndicat professionnel typique se mesure encore plus en période de crise évidemment.

 

Dix mois que nous sommes sans relâche, à chercher le bon interlocuteur au bon moment, à tenter de contourner l’obstacle et obtenir l’aboutissement d’un dossier d’une démarche plus collective. Cette fois, la profession est en capacité de mesurer concrètement le bénéfice d’une adhésion à un syndicat professionnel.

 

 

Courage à tous et à très bientôt !

 

 

 

Patrick MALVAËS                               Christian JOUNY