Chers amis chers confrères,
Il va être 7 h du matin et nous devons vous rendre compte, au moins partiellement pour l’instant, tellement la situation est grave. Nous sommes loin de nos espérances légitimes de réouverture ensevelies par les initiatives hôtelières !
Ce funeste mercredi 16 Juin 2021, par communiqué commun, l’UMIH et le GNI nous informaient du résultat (?!) de leur rencontre le même jour à Matignon avec les cabinets du premier ministre et du Ministre des PME : contraintes maximales et pass sanitaire !
Rassurez-vous, le SNDLL et l’AFEDD ont eu exactement les mêmes égards, et ont été reçus séparément. L’objectif de cette réunion était l’examen des conditions de réouverture en mode dégradé et contraint.
L’échange a duré un peu plus de 2 heures 30, c’est dire la vivacité de nos réactions et la qualité de nos arguments face à la “messe déjà dite” par les hôteliers.
NOUS NOUS SOMMES ENGAGES A NE PAS RENDRE PUBLIC LE CONTENU DE NOTRE DISCUSSION puisque, selon nos interlocuteurs, “aucune décision n’est encore définitivement prise ” (sic).
Nous ne ferons donc pas comme les hôteliers, sûrement fiers de ce qu’ils croyaient leur monopole des discussions et de leurs ” résultats “. Et nous laissons une ultime chance d’évolution de la situation suite à notre exposé aussi complet que déterminé.
Jusqu’au 21 Jun prochain nous nous tairons donc sur cette réunion, sur nos futures initiatives aussi. Nous respectons la voix présidentielle.
Vous avez, toutefois, compris que nous avons largement abordé toutes les hypothèses de réouverture et leurs conditions. En particulier, nous avons été scandalisés que, de l’aveu même des Cabinets Ministériels, à aucun moment jusque là, n’ont été abordées les problématiques des saisonniers d’été par nos camarades hôteliers, experts en protocoles sanitaires drastiques … pour les autres !
Face aux représentants du gouvernement tous nos points de désaccord, que nous avons rendus publics sur ce site, ont été abordés.
Nous avons rappelé que si le SNDLL s’efforçait depuis des mois de connaître clairement la position du Ministère de la Santé -qui ne nous a jamais répondu- c’était précisément pour éviter de se retrouver dans une situation de réouverture inacceptable pour la très grande majorité de la profession !
Nous l’avons dit, nous n’avons écrit : certains acteurs syndicaux porteront la responsabilité de ce qui découlera d’une ouverture en mode dégradé et très contraint, ce qui sera manifestement le cas puisque ce sont ces acteurs syndicaux qui l’ont proposée dans leurs travaux “à huis clos” avec le gouvernement sur le pass sanitaire. Comment reprocheraient ils aujourd’hui au gouvernement de les avoir écoutés en saisissant “la balle au bond” ?
Le courage n’étant pas la vertu du monde la mieux partagée, ils se réfugient dans leur communiqué sur la peu crédible et pitoyable phrase “gros coup bas du gouvernement” alors que ce sont eux, qui ont proposé des mesures inapplicables dans ” la vraie vie ” d’un exploitant de discothèque !
Ces deux organisations auront assurément agi très exactement … comme il ne fallait surtout pas le faire.
Nous avons l’impression d’un mauvais “remake de juillet 2020 où “à plat ventre, sur la table du Ministre” ils distribuaient leur projet de protocole sanitaire de l’époque, déjà irresponsables. Nous étions bien seuls, déjà, à l’époque, à refuser toute réouverture en mode dégradé irréaliste et à préférer négocier les aides qui ont heureusement sauvé le secteur jusqu’ici.
Ce mercredi soir, même si l’on nous assure que rien n’est décidé (?!), une sourde colère nous envahit face à l’aubaine qu’a saisie le gouvernement de suivre des pompiers pyromanes irresponsables.
Cela dit, ce soir, l’engagement de silence sera respecté. Nous laisserons donc le Président de la République s’exprimer lundi 21 Juin prochain.
Nous parlerons après.
Bien cordialement,
Patrick MALVAËS et Christian JOUNY