DEUX SEISMES EN MOINS DE 24 h

DEUX SÉISMES EN MOINS DE 24h

Ce jour, à 14h00, s’est tenue la réunion à laquelle Alain GRISET nous avait dès hier soir invités.

Le Ministre s’est présenté devant nous comme l’interlocuteur habituel des exploitants de discothèques – ce qui est exact – et nous a demandé d’aller au fond des choses afin de rechercher des solutions à cette crise.

Il convient également de souligner que nos trois organisations professionnelles AFEDD, UMIH et SNDLL se sont longuement concertées sur la situation de notre profession face à cette fermeture arbitraire et incompréhensible des seules discothèques de France.

Nous avons souligné l’incohérence de la décision de fermeture des discothèques en ajoutant le fait qu’après seulement cinq mois d’activité (dans la meilleures des hypothèses!) nous allons de fait nous retrouver dans une situation financière extrêmement précaire.

En mars/avril, nous devrons faire face aux premiers remboursements du PGE ! Avec quelle trésorerie ?

Le Ministre s’est déclaré favorable à un accompagnement d’un report du remboursement du PGE pour nos entreprises fermées et s’engage à solliciter le médiateur du crédit pour notre profession.

Le Ministre a déclaré que le Président de la République souhaitait très vite rouvrir les discothèques et a ajouté que : « le Gouvernement accompagnerait notre profession pour limiter les conséquences financières de cette fermeture ».

IL A ANNONCÉ :

  • Le chômage partiel accordé à nos salariés à hauteur de 100 %
  • L’exonération des cotisations sociales durant la fermeture
  • Mise en place d’un dispositif “coûts fixes” à hauteur de 100 %

 Au sujet des coûts fixes :

Nous avons insisté sur le fait qu’au sein de la DGFIP, les dossiers discothèques étaient l’objet d’un traitement énigmatique puisque selon les cas et en fonction de l’interlocuteur qui gérait nos demandes nous pouvions essuyer des refus injustifiés ou être bénéficiaires d’un traitement normal au sein même parfois de sociétés détenues par les mêmes dirigeants sur les mêmes périodes de référence.

Le Ministre nous a annoncé d’avoir décidé de la mise en place d’un interlocuteur unique avec lequel il serait possible d’échanger, de s’expliquer et de faciliter le traitement des demandes en cours.

Nous avons exprimé au Ministre notre désapprobation face au contenu des mesures annoncées qui sont loin de constituer « un accompagnement massif  » pour reprendre les propos du porte-parole du gouvernement Gabriel ATAL ou encore « un accompagnement exemplaire » pour citer le Président de la République.

Nous lui avons indiqué que nous considérions que la période de fermeture du mois de décembre représentait 20% de perte de chiffre d’affaires annuel (plus pour le saisonniers !) et par conséquent, nous estimions que nous raccrocher à des dispositifs connus de type “coûts fixes” n’était pas à la hauteur du séisme que nous avions vécu hier soir à 19h00.

Pour nous tous, la référence de 30 % des trois meilleurs mois d’activité de 2021 ou son équivalent était une position commune justifiée eu égard à la perte colossale de notre chiffre d’affaires de fin d’année à laquelle nous allons être confrontés à la suite de cette décision de fermeture incompréhensible !

Nous avons ajouté qu’un dispositif spécial devait être mis en place pour les saisonniers d’hiver qui se voient confrontés à leur deuxième saison de fermeture.

CONCLUSION :

Nous vivons donc là le deuxième séisme en moins de 24h00. Nous pouvions légitimement nous attendre à une prise en charge supérieure à celle annoncée par Alain GRISET.

QUID de la perte de notre chiffre d’affaires cinq mois après avoir repris notre activité à l’issue de 16 mois consécutifs d’arrêt et de la perte totale de nos trésoreries ?

Le Gouvernement ne prend pas la mesure de ce qu’il génère par cette décisions injuste, incohérente et scandaleuse, car il stigmatise notre métier.

Nous avons demandé au Ministre de transmettre à l’ensemble du Gouvernement notre profonde déception face au traitement social inadapté qui nous est réservé pendant que tous les autres secteurs d’activités moins sécurisés sur le plan sanitaire vont eux accueillir nos clients sans contrôle de pièce d’identité et par conséquent en encourageant la fraude sanitaire. 

Il appartiendra au Gouvernement d’en assumer la responsabilité, sans que nous soyons victimes de la double peine comme à l’issue de l’été 2020 ou l’on nous a annoncé : 

« Désolé messieurs, mais face au manque de rigueur des autres acteurs ouverts qui n’ont pas fait respecter les gestes barrières à leur clientèle, nous ne pouvons pas vous rouvrir.»

Soulignons la parfaite cohérence de vue de nos organisations professionnelles. C’est évidemment le gage de réussite dont nous avons impérativement besoin.

Nous vous tiendrons évidemment informé de la suite

A très bientôt

                                                      Christian JOUNY                                               Patrick MALVAES