UNE DECISION SCANDALEUSE !
Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s exploitant.e.s,
Le Gouvernement vient de prendre arbitrairement la décision de fermer pour la deuxième fois nos établissements. Cette décision est évidemment injuste, totalement incohérente et scandaleuse.
- INJUSTE : Depuis le 9 juillet dernier, tous nos exploitants ont suivi une rigueur exceptionnelle de travail en respectant scrupuleusement le contenu du protocole sanitaire qui nous a été imposé. Contrôle du passe sanitaire accompagné de la vérification de la cohérence de l’identité de la personne présentant son passe-sanitaire. Personne en France n’a cette obligation à part nous, exploitants de discothèques.
L’urgence sanitaire n’est absolument pas la fermeture des discothèques ! Nos lieux sont les plus sécurisés, précisément au travers des contrôles opérés, mais également par la surveillance du respect des gestes barrières. D’ailleurs, depuis notre réouverture, des milliers de clients se sont croisés ont fait la fête sans que nous ayons déploré l’apparition de cluster. Ce constat est particulièrement illustratif de la rigueur exemplaire dont nous avons fait preuve.
- INCOHÉRENTE : Contrairement aux milliers de bars et de restaurants où personne ne contrôle l’identité puisqu’ils n’en ont pas l’obligation, le Gouvernement choisi la fermeture des discothèques au lieu de donner priorité à la généralisation d’un processus imposé aux discothèques qui lui a démontré son efficacité sanitaire.
- SCANDALEUSE : Le Gouvernement stigmatise les discothèques alors que cette profession a déjà payé un très lourd tribut dans cette crise covid, avec 16 mois de fermeture consécutive. Aucune autre profession n’a connu un tel traitement… A peine avons-nous retrouvé la fréquentation de notre clientèle qu’une décision de fermeture ré-intervient.
Fermer nos discothèques c’est encourager notre clientèle à se tourner vers des lieux moins sécurisés. Sur le plan sanitaire, c’est un comble, dans cette parodie de lutte contre la pandémie. Soyons lucides, les « faux passes-sanitaires vont se multiplier ».
QUATRE SEMAINES : Ce soir, la question centrale est de savoir quel crédit pouvons-nous apporter à cette annonce de « 4 semaines de fermeture ». Nous n’avons pas oublié ce que nous avons connu comme difficulté de tous ordres au cours des seize mois de fermeture.
Nous avons encore en mémoire cette notion de double peine quand le Gouvernement nous indiquait après l’été 2020, « désolé mais les autres n’ayant pas été scrupuleux (sous-entendu les bars et restaurants à ambiance musicale notamment) nous ne pouvons pas vous rouvrir… »
Ce soir, nous devons tout faire pour obtenir en urgence une réunion avec nos interlocuteurs habituels à Bercy.
Ce soir, nous devons penser aussi à nos salariés qui eux comme nous ont des familles, ont leurs charges et appréhendent la manière dont ils vont pouvoir aborder cette période de fête de fin d’année.
La profession doit parler d’une seule et même voix. C’est indispensable pour nous tous. Déjà cet après-midi, nous avons beaucoup échangé entre nous et nous sommes prêts à affronter cette crise avec détermination.
Un dispositif d’accompagnement est obligatoire.
Ce soir, nous sommes consternés de constater qu’un Gouvernement puisse une nouvelle fois en l’espace de quelques secondes anéantir des mois de travail intensif surtout en se trompant de cible….
DERNIÈRE MINUTE 21H38 : A l’instant, nous venons de recevoir l’invitation à une réunion de travail avec le Ministre Alain GRISET à 13h45 demain mardi 7 décembre 2021.
Nous vous tiendrons évidemment informés du contenu de nos travaux.
Courage à tous ; À très vite
Christian JOUNY Patrick MALVAËS
Nous ne sommes pas des fanas de l’écriture inclusive mais nous respectons les susceptibilités et e sommes pas machistes, non plus ! 😊