Mes chers amis, mes chers confrères,0
Pas question pour nous de trêve des confiseurs avec ce qui arrive à nos métiers.
Notre présence est sur tous les fronts.
D’abord pour les aides. Elles sont acquises dans leur version de base: chômage partiel, coûts fixes, exonération de charges et j’ai délégué à Christian JOUNY la charge de suivre ce dossier et nous arbitrons tous les deux les. Le Ministre JB LEMOYNE a relayé la demande qu’il a partagée. Il l’a dit sur les médias. Je rappelle que ce fut le premier à m’appeler au tél positions du SNDLL avec la plus grande fermeté. Comptez sur nous !
Notamment nous avons demandé en sus la compensation en cette période décembre/Janvier de la perte de 20% de notre CA (pour les saisonniers d’hiver, sanctionnés depuis 2 ans, c”est pire encore !) .
Monsieur le Ministre JB LEMOYNE a relayé la demande qu’il a comprise et partagée. Il l’a dit sur les médias. Je rappelle que ce fut le premier à m’appeler directement au téléphone au tout début de la crise pour m’annoncer qu’il n’avait pas réussi à convaincre le Conseil des Ministres de ne pas nous fermer. Il était très déçu et m’a accompagné dès le début. Il ne faut jamais oublier. Sa récente nomination à la place de Alain GRISET m’a donc réjoui car elle est porteuse d’espoirs. Il y en a peu en ce moment et il ne fat pas insulter l’avenir. Nous suivons ce point. Avec lui.
Ensuite nous avons rappelé qu’il n’était pas possible pour nous de rembourser cette année qui vient les PGE et avons demandé un report de 3 ans. La perte de valeur de nos fonds est aussi un réel problème que nous soulevons.
Je ne vais pas insister sur les détails, mais vous voyez et savez que nous sommes là. N’ayez donc pas d’inquiétude (je reçois des dizaines d’appels, de mails etc) quant à la prise en charge de nos problèmes, de TOUS nos problèmes. Nous ne réussirons peut-être pas tout et complètement mais nous faisons l’impossible comme depuis le début. Ne vous trompez pas de cible dans nos malheurs. Il n’y a aucun manque de la part de votre syndicat. Même ce 31 décembre nous travaillons pour défendre notre métier et nos affaires, donc nos emplois.
Au-delà je dénonce cet invraisemblable manque de réalisme et de cohérence du gouvernement qui, en ne ciblant que les discothèques, autorise tous les débordements, partout ailleurs. Je vous joins, pour ne pas vous lasser, mon intervention sur France Info où je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Cette intervention a agi miraculeusement (!) comme un détonateur. La préfète du TARN a interdit les festivités dans toutes les salles de type L, à Paris pas de dérogation pour les bars, le Préfet de Seine Saint Denis a, enfin, pris la décision d’empêcher la manifestation que je dénonçais sur les ondes etc…
Il est quand même invraisemblable que des Maires et des Préfets puissent en cette période accorder des dérogations aux bars-restaurants, que des salles “L” publiques reçoivent des réveillonneurs et j’en passe. Comment se fait-il que le gouvernement ait laissé tous les trous de la passoire sauf celui des discothèques. L’opinion publique ne comprend d’ailleurs pas et nous soutient. La fermeture après les fêtes et déjà l’actuelle explosion des cas (presqu’autant qu’aux USA !) sont le résultat de ce manque de cohérence dans la lutte contre la propagation virale. Nos gouvernants sont responsables. Ce n’est pas en sacrifiant comme victimes expiatoires les discothèques qu’ils vont exorciser le mal !
Retournez nous les exemples d’abus que vous constatez en ces jours de fêtes. Nous les utiliserons. CLIQUER SUR LE LIEN QUI SUIT :
JOURNAL LE FIGARO:
Fermeture des discothèques prolongée : “On tire sur un corbillard”, dénonce le président du Syndicat national des discothèques
Les discothèques resteront fermées trois semaines de plus, a annoncé le gouvernement mercredi 29 décembre. Une mesure “pas équitable” et surtout “incohérente” pour Patrick Malvaës.
“On tire sur un corbillard de façon assez facile et assez désinvolte”, a dénoncé mercredi 29 décembre sur franceinfo Patrick Malvaës, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), alors que le gouvernement a annoncé la prolongation de la fermeture des discothèques de trois semaines supplémentaires, pour limiter la propagation du Covid-19. “La mesure n’est pas équitable, mais elle est surtout incohérente”, affirme-t-il.
Franceinfo : Vous attendiez-vous à cette annonce ?
Patrick Malvaës : Nous nous y attendions. Normalement, on ne tire pas sur une ambulance, mais apparemment, on tire sur un corbillard de façon assez facile et assez désinvolte. Depuis que les discothèques sont fermées, nous sommes passés de moins de 20 000 contaminations par jour à 200 000 contaminations par jour. Le lien entre les discothèques et la propagation du virus n’est donc absolument pas établi. Cette mesure pourrait être compréhensible en elle-même si elle était cohérente dans un plan d’ensemble. Or, ce n’est pas le cas parce qu’il y a encore aujourd’hui des lieux où l’on continue à faire n’importe quoi. Tout ce que l’on regrette, c’est que ce ne soit pas dans un ensemble cohérent qui interdise toutes les activités de ce genre.
Ce que vous auriez aimé, c’est que les cafés et restaurants ferment aussi ?
Dans beaucoup d’autres pays qui ont fermé les discothèques, on oublie de dire qu’ils ont également réduit les horaires des cafés et restaurants, que ce soit en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique. En France, nous n’avons absolument pas pris de mesures de ce style et nous n’avons absolument pas visé des salles qui ne sont pas des discothèques et qui vont pouvoir recevoir jusqu’à 2 000 personnes le 31 janvier. Alors, de qui se moque-t-on ?
Cette mesure n’est donc pas équitable, selon vous ?
La mesure n’est pas équitable, mais elle est surtout incohérente. Je pourrais comprendre la mesure de fermeture des discothèques pour lutter contre la propagation du virus mais il faudrait que cela se fasse dans un ensemble cohérent. Or, c’est la cohérence du plan d’ensemble qui est absolument fautive. Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne nous a appelé et il est en train de mettre en place les aides pour prendre en compte la perte de 20% du chiffre d’affaires. Ça, c’est très bien. Mais ce que je veux dire, c’est que si la santé publique de notre pays est en cause, il ne faut pas laisser d’autres trous dans la passoire. Ce n’est pas parce qu’on bouche un trou de la passoire qu’on a résolu le problème.
Je reviens vers vous dès que possible car nous, nous ne sommes pas à la fête !
Courage, nous vaincrons
Patrick MALVAËS