YOUPPIE LA FETE CONTINUE !

Chers amis, chers confrères,

Dans la foulée de mes précédents articles de dénonciation de ce dont l’Etat est doublement coupable (en fermant nos lieux et en ne sanctionnant pas ceux qui les remplacent  illégalement) vous trouverez ci-dessous, après un petit détour à Aix Les Bains, un article du HUFFINGTON POST DE Valentin Etancelin paru ce samedi.

C’est édifiant et seul le gouvernement ne veut décidément pas voir ! Que dire des “responsables” de terrain de tous ordres qui ne font absolument pas leur boulot ?!

Il n’y a vraiment pas à s’étonner de dénombrer chaque jour entre 300 et 500 000 contaminations …. discothèques fermées !

Ni le Ministre de la santé ni le Ministre de l’Intérieur ne devraient être exonérés de responsabilité dans la propagation de la COVID.

Nous, nous sommes encore fermés et attendons nos aides pendant que d’autres …

Oui cette crise COVID nous aura bien édifiés sur la classe dirigeante si “donneuse de leçons” !

Comme dirait M. BLANQUER : pas besoin d’aller à IBIZA pour faire la fête en boite !

Cordialement,

Patrick MALVAËS

 

Un “avant-goût” (taper sur le lien…un peu long à ouvrir)    

MARCHE DE NOEL A AIX-LES-BAINS !!!

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ARTICLE DU HUFFINGTON POST:

CULTURE

29/01/2022 16:35 CET

Les discothèques sont fermées mais pour eux la fête continue

La fermeture des boites des nuits – jusqu’au 16 février – n’a pas empêché ces irréductibles de dénicher des endroits pour danser une fois les bars fermés, au mépris des interdictions et du risque de contamination.

MARYNA TERLETSKA VIA GETTY IMAGES
La fête continue et ce n’est pas la peine d’aller à Ibiza. (Photo d’illustration)

FÊTE – Ce n’est plus qu’une question de jours. Le 20 janvier, Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont mis du baume au cœur à beaucoup de Français: (re)fermées depuis le mois décembre, les boîtes de nuit vont de nouveau accueillir du public à partir du 16 février.

Cette date ne marque pas seulement la réouverture des discothèques, mais aussi la reprise des concerts debout et la levée de l’interdiction de danser dans les bars et les restaurants, une mesure sanitaire prise pour contrer la propagation de l’épidémie de Covid-19 dans ces établissements “où le virus circule beaucoup”, selon le gouvernement.

À chacune de ces périodes de restrictions, la fête semble se figer, voire disparaître. Semble seulement, car en réalité ces moments de plaisir continuent d’exister pour qui veut braver les interdits. Les polémiques entourant les fêtes clandestines, comme les dîners organisés par Pierre-Jean Chalençon, en témoignent. Car chez certains, le besoin de faire la fête est plus fort que la peur du gendarme ou que le risque d’être contaminé ou de contaminer les autres.

On y proposait des bières à un euro symbolique et des shots de tequila, servis par Julia. “L’ambiance était super, c’était mimi et ‘hot’, se souvient-elle. Moi, j’ai passé toute la soirée devant la scène à danser. Je crois d’ailleurs que je suis montée sur scène à côté de la DJ.”

Le dernier bar “dansant”

Malgré les apparences, tous les bars dansants n’ont, eux, pas fermé leurs portes ni interdit à leurs clients de tapoter du pied. C’est ce qu’a découvert Benjamin, en se rendant dans le courant du mois de janvier dans un établissement de l’Est parisien. “C’est un nom qui revient souvent”, nous dit-il.

Lui, c’était la première fois qu’il y allait. Ce soir-là, c’était organisé par des amis d’amis. Ceci étant, pas la peine de connaître la bonne personne, tout Paris pouvait y accéder à condition de payer les cinq euros à l’entrée et de présenter son pass sanitaire. Résultat: “C’était bondé”, précise Benjamin. “Jusqu’à cinq heures du mat’, il y avait une longue file d’attente sur le trottoir. C’est pourtant une artère passante. Plus d’une voiture de police a dû passer. Pourtant, la soirée n’a jamais été interrompue”, constate Benjamin.

Le non-respect des dispositions établies par le gouvernement est pourtant passible d’une amende de 135 euros pour les clients. Les établissements, eux, risquent la fermeture administrative. Un bar à Beauvais a dû baisser le rideau pendant quinze jours après plusieurs entorses, raconte par exemple le Courrier Picard.

À l’intérieur du lieu où s’est rendu Benjamin, tout le monde danse, la plupart sans masque. Pour le jeune homme, la musique, c’était pas trop ça. Il n’était peut-être pas le seul. “Beaucoup de gens sont venus pour continuer à faire la fête, sans vraiment connaître l’ambiance du lieu”, observe-t-il. Ça ne l’a pas refréné. “C’est très cool de pouvoir faire la fête jusqu’au petit matin, donc toute ambiance est bonne à prendre”, concède-t-il.

L’atelier shibari

À quelques kilomètres de là, Alexis a, lui, opté pour un événement plus difficile d’accès. Organisé de midi à minuit dans un petit hangar de banlieue parisienne, l’événement se définissait comme “un centre culturel queer”, avant d’être une fête. C’est par le biais d’un garçon que fréquente le jeune homme qu’il en a entendu parler. Pour s’y faire inviter, il lui a fallu contacter un compte Instagram privé. Une fois la demande acceptée, ce même compte lui a transmis les informations requises et une charte explicitant les règles du jeu: respect, bienveillance et consentement.

Au programme, tout d’abord, des ateliers pour apprendre à explorer son corps, comme une démonstration de shibari (une pratique érotique japonaise proche du bondage), des espaces de discussion pour échanger sur la fête et ses pratiques depuis le début de l’épidémie, mais aussi une scène ouverte. “Chacun pouvait prendre le micro, qu’il ait un talent ou non, pour chanter, faire des blagues, raconter ses histoires de cul…”, renseigne Alexis.

Après quoi, les DJ ont pris le relais aux alentours de 18 heures. Là, tout le monde s’est réuni. La température est alors montée. L’ivresse de la fête a, elle, envahi le dancefloor, provoquant chez certains hommes l’envie de se déshabiller, puis de s’embrasser. Alexis a, lui, eu plus de mal à s’amuser. Et le Covid n’a rien à voir là-dedans.

“J’étais hyper content de me retrouver là, une soirée comme si de rien n’était. Mais voilà, ce n’était pas le genre de musique que j’aime. Il n’y avait sans doute pas autant de gens que j’aime, aussi, pour apprécier l’ambiance. J’ai bu deux bières et je n’ai pas consommé de drogue. Je me sentais un peu à l’écart”, se remémore-t-il. Il ne regrette pas pour autant d’être venu. “Pendant longtemps, j’ai compensé avec des soirées en appart’, mais j’en ai marre. La lassitude prend le pas sur la raison. Je n’ai pas seulement envie de faire la fête, j’en ai besoin pour couper de cette réalité de merde”, confie Alexis.

Le vide-dressing

En banlieue parisienne, les événements privés de ce type ont le vent en poupe. Sasha, la trentaine, s’est rendue à l’un d’entre eux. D’après l’événement Facebook, que seuls les amis des différents organisateurs pouvaient voir, il s’agissait-là d’un vide-dressing organisé dans une grande maison, à l’intérieur de laquelle une buvette promettait aux invités de “se rafraîchir”.

Quand elle arrive sur les coups de 16 heures, Sasha découvre qu’il y a une tonne de fringues excentriques à vendre, mais aussi un stand avec des goodies à l’effigie du collectif. “Pendant ce temps, quelqu’un mixait aux platines. Un vrai line-up avait été réfléchi en amont. Nous, on regardait les vêtements, on papotait autour d’un verre de Prosecco”, se souvient la jeune femme

À la nuit tombée, changement radical d’ambiance. On déplace les portants pour créer un grand dancefloor. “C’est là qu’a commencé la soirée, commente Sasha. J’étais venue pour ça, donc ça tombait bien.” Beaucoup étaient dans son cas, à en croire la cinquantaine de personnes encore présente à ses côtés. “Plus personne ne rentre”, s’est alors époumonée l’une des responsables du lieu.

L’ambiance est électrique, presque hors du temps. “J’avais l’impression de retrouver l’esprit d’un open-air, mais dans un lieu plus petit. On a dansé comme jamais. J’ai fait plein de nouvelles rencontres”, se réjouit Sasha. C’est grâce à ces mêmes rencontres qu’elle peut encore faire la fête aujourd’hui, selon elle. “C’est très sélectif en ce moment. Il faut connaître les bonnes personnes”, soutient-elle. Cette fois-là, elle a quitté les lieux sur les coups de 10h30. Après quoi, tout le monde s’est attelé à la plus redoutable des missions: le ménage.

Le forfait “colonie de vacances”

La dernière option, sinon, c’est encore de s’en aller, loin de chez soi, retrouver de parfaits inconnus dans un lieu isolé, loin des regards et des risques de tapage nocturne. Mehdi, un jeune commerçant francilien, en a fait l’expérience. Sans “plan” à quelques jours du réveillon, un copain lui parle d’un week-end festif en présence de 70 personnes dans un gîte à deux heures de Paris. Il accepte.

Et pour cause, s’y rendre n’était pas un problème. “Ils avaient loué un car à l’aller et au retour”, explique le jeune homme. Un forfait à hauteur de 150 euros, comprenant l’hébergement, le déplacement, la nourriture et l’alcool, avait été pensé. “Tout était organisé comme une colonie de vacances”, poursuit Mehdi.

Le déroulement des festivités peut en témoigner. “Une fois sur place, on a posé nos valises dans les chambres. On a enfilé nos déguisements [la fête prenait pour thème la vie de château, NDLR]. Cet aspect ne me chauffait pas beaucoup, mais je m’étais quand même acheté une belle robe de princesse médiévale. On a commencé par faire des activités, des sortes d’olympiades par petits groupes de quatre”, se rappelle le garçon.

Les premières notes de musique interrompent immédiatement les jeux. L’heure de faire la fête a “vraiment” sonné. Du moins, “jusqu’à ce que le sommeil s’en mêle”, nous dit Mehdi. Pour lui et comme pour beaucoup de ses nouveaux compères, ça n’est jamais arrivé. Des petites siestes par-ci, par-là, mais il a surtout ”énormément dansé”. “J’étais envahi par la danse, appuie-t-il. Le son n’a jamais cessé des trois jours, de jour comme de nuit.” Fin des hostilités dimanche soir, chez lui, où Mehdi a enfin retrouvé les bras de Morphée. Du repos et un pass vaccinal valide, il va en falloir avant le 16 février.