La faute grave répond aux 2 critères suivants :
- Agissement du salarié contraire à ses obligations à l’égard de l’employeur
- Gravité de la faute et impossibilité du maintien du salarié dans l’entreprise, même pour la durée du préavis.
La gravité de la faute est étudiée en fonction des circonstances propres à chaque fait.
La faute grave peut être reconnue même si la faute est commise pour la 1re fois.
En pratique, la faute grave est souvent admise dans les cas suivants :
- État d’ivresse pendant les heures de travail
- Absences injustifiées
- Indiscipline ou insubordination du salarié (refus d’effectuer une tâche de travail prévue dans le contrat)
- Harcèlement, violences ou injures envers l’employeur ou d’autres salariés
- Vols dans l’entreprise.
L’employeur doit respecter la procédure de licenciement pour motif personnel.
Non, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de licenciement.
Non, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de préavis. La faute grave prive le salarié des règles concernant le préavis.
Oui, le salarié perçoit une indemnité compensatrice de congés payés s’il en remplit les conditions.
Oui, le salarié qui remplit les conditions, notamment d’une période minimale de travail, peut bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).
Le salarié en désaccord avec son employeur sur la nature de la faute et sur le licenciement peut saisir le conseil le conseil de prud’hommes.
C’est le juge qui détermine si le salarié a commis une faute et s’il s’agit d’une faute grave.
Le juge peut également condamner l’employeur à des sanctions pour licenciement injustifié ou annuler le licenciement.