La faute lourde répond aux 2 critères suivants :
- Faute d’une particulière gravité, révélant une intention de nuire à l’employeur
- Situation qui rend le maintien du salarié dans l’entreprise impossible, même pendant la durée du préavis
En pratique, la faute lourde peut être admise dans les cas suivants :
- Blocage de l’accès à l’entreprise aux salariés non-grévistes par des salariés grévistes
- Dégradation volontaire d’un outil de l’entreprise
- Violence physique et menace de mort envers l’employeur
- Séquestration d’un membre du personnel de l’entreprise
- Détournement de clientèle au profit d’un concurrent
- Divulgation d’informations secrètes ou confidentielles
L’employeur doit respecter la procédure de licenciement pour motif personnel.
À savoir
Si la faute commise a causé un préjudice à l’employeur, le salarié peut être condamné par le juge à le réparer en versant à l’employeur des dommages-intérêts (Somme d’argent destinée à réparer le préjudice subi)
Non, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de licenciement.
Non, le salarié ne perçoit pas d’indemnité de préavis. La faute lourde prive le salarié des règles concernant le préavis.
Oui, le salarié perçoit une indemnité compensatrice de congés payés s’il en remplit les conditions.
Oui, le salarié qui remplit les conditions, notamment d’une période minimale de travail, peut bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).
Le salarié en désaccord avec son employeur sur la nature de la faute et sur le licenciement peut saisir le conseil le conseil de prud’hommes.
C’est le juge qui détermine si le salarié a commis une faute et s’il s’agit d’une faute lourde.
Le juge peut également condamner l’employeur à des sanctions pour licenciement injustifié ou annuler le licenciement