L’AIR MAIS PAS LA CHANSON ! DU VENT ! 🎈✅✅✅

 

Chers amis, chers confrĂšres,

Dans la fumeuse “lettre ouverte” des syndicats hĂŽteliers demandant en juin au PrĂ©sident de la RĂ©publique de rouvrir les discothĂšques en leur imposant le PASS sanitaire, d’autres affirmations fantaisistes ont troublĂ© les professionnels :

– en dehors des discothĂšques, la danse ne concernerait que les concerts et les mariages ! Ah bon ! leurs adhĂ©rents, ils ne font pas danser ?

– 90% des discos ont moins de 300 clients ! Ah bon ! Dans son Ă©tude, la SACEM estimait la capacitĂ© moyenne d’une discothĂšque Ă  426          places. 31% avec moins de 200 places, 41 % entre 200 et 500 places, 21 % entre 500 et 1 000 places et 7 % au-delĂ  de 1 000. PrĂšs de 50 %    et non 90 % qui ont moins de 300 clients

– interpelant  le PrĂ©sident, cette lettre affirme “vous constatez l’intĂ©rĂȘt des jeunes pour la vaccination qui ont compris que c’est la seule       solution ” Ah bon !  30 % des jeunes sont anti vaccination et seulement un peu plus de 6% des moins de 29 ans sont vaccinĂ©s ! Mais pour       nous  imposer  le PASS, les hĂŽteliers sont prĂȘts Ă  tout dire, mĂȘme n’importe quoi.

– ils pointent mĂȘme “nos 10 000 agents de sĂ©curitĂ© privĂ©e” ce qui correspondrait Ă  prĂšs de la moitiĂ© de notre personnel et Ă  7% des agents    de sĂ©curitĂ© de tout le pays en tous domaines (Banques, stades, protection rapprochĂ©e, commerces et grandes surfaces etc 
) !!!

– ils affirment que nos lieux sont ventilĂ©s ” obligation d’avoir des systĂšmes de dĂ©senfumage qui renouvellent intĂ©gralement l’air de nos          Ă©tablissements toutes les huit Ă  dix minutes” . Ah bon ! certes on aime la prĂ©cision “toutes les 8 Ă  10 minutes” mais oĂč ont-ils Ă©tĂ© pĂȘcher      cela ?!!! Le dĂ©senfumage n’a rien Ă  voir avec la ventilation et le renouvellement de l’air de  de l’établissement. C’est un systĂšme de         sĂ©curitĂ© incendie que l’on dĂ©clenche en cas d’incendie pour chasser les fumĂ©es (d’oĂč son nom !) ! On n’utilise jamais le dĂ©senfumage       pour  ventiler la discothĂšque en fonctionnement normal ! Nous faisons un point technique ci-dessous car beaucoup se sont affolĂ©s Ă  la   lecture de ces “prĂ©cisions” !

En conclusion, et sans rire, ils “revendiquent pour nos mĂ©tiers d’ĂȘtre les spĂ©cialistes de nos mĂ©tiers aux cĂŽtĂ©s du PrĂ©sident” ! Il est bien servi !   Qu’ils s’occupent mieux du gros de leurs troupes et laissent ceux qui connaissent parler des discothĂšques.

En ce qui concerne le renouvellement de l’air en discothùque, les textes sont peu nombreux mais suffisants et ne reprennent pas ce qui est dit par les uns ou les autres ! Le SNDLL a donc fait un point rapide de la question !

Il n’existe qu’un REGLEMENT SANITAIRE DEPARTEMENTAL TYPE qui dĂ©termine le renouvellement d’air “lĂ©gal” (on le trouvera ci-dessous)

Par ailleurs certains ont des climatisations qui ont des rÚgles spécifiques de contrÎles et nettoyages
Enfin sur le plan de la sĂ©curitĂ© existent des obligations, notamment les trappes de dĂ©senfumages, que l’on retrouve dans nos registres de sĂ©curitĂ©.
Cette “panoplie” vient d’ĂȘtre enrichie d’un AVIS du Haut Conseil de la SantĂ© Publique en AVRIL 2021 qui est repris ci-dessous car il fait la synthĂšse du possible et du souhaitable face Ă  la crise de Covid-19
Il faut donc arrĂȘter de se faire peur, ou de vouloir “endormir” les esprits. Voici ci-aprĂšs la rĂ©alitĂ© sur le sujet.
On s’inspirera donc de ces donnĂ©es pour Ă©tablir la conformitĂ© des Ă©tablissements sur cette question.
Cordialement Ă  tous et Ă  chacun,

Patrick MALVAËS

rÚglement sanitaire départemental type (RSDT)

Le rĂšglement sanitaire dĂ©partemental type s’applique Ă  toutes les personnes prĂ©sentes. Ici, la ventilation des locaux peut ĂȘtre soit mĂ©canique ou naturelle par conduits, soit naturelle pour les locaux donnant sur l’extĂ©rieur par ouverture des portes, des fenĂȘtres ou autres ouvrants. Dans tous les cas, elle doit ĂȘtre assurĂ©e avec de l’air pris Ă  l’extĂ©rieur hors des sources de pollution ; cet air est dĂ©signĂ© sous le terme “d’air neuf“. 

Les contraintes liĂ©es Ă  l’utilisation d’air neuf et d’air extrait sont les suivantes :

  • les prises d’air neuf et les ouvrants doivent ĂȘtre placĂ©s en principe Ă  au moins huit mĂštres de toute source Ă©ventuelle de pollution (vĂ©hicules, dĂ©bouchĂ©s de conduits de fumĂ©e, sorties d’air extrait) ou avec des amĂ©nagements tels qu’une reprise d’air polluĂ© ne soit pas possible ;
  • l’air extrait des locaux doit ĂȘtre rejetĂ© Ă  au moins huit mĂštres de toute fenĂȘtre ou de toute prise d’air neuf sauf amĂ©nagements tels qu’une reprise d’air polluĂ© ne soit pas possible ;
  • l’air extrait des locaux Ă  pollution spĂ©cifique doit ĂȘtre rejetĂ© sans recyclage.

Les dispositions relatives Ă  la ventilation commune Ă  plusieurs locaux

L’air provenant des locaux Ă  pollution non spĂ©cifique peut Ă©ventuellement traverser d’autres locaux, si ceux-ci sont :

  • des locaux de circulation ;
  • des locaux peu occupĂ©s (archives, dĂ©pĂŽts) ;
  • des locaux Ă  pollution spĂ©cifique.

Les locaux Ă  pollution non spĂ©cifique

La ventilation mécanique

Dans les locaux Ă  pollution non spĂ©cifique, le dĂ©bit normal d’air neuf Ă  introduire est fixĂ© dans le tableau 1 en tenant compte des interdictions de fumer. Ce dĂ©bit est exprimĂ© en m3 par heure et par occupant en occupation normale.

Tableau 1 : DĂ©bit normal d’air neuf Ă  introduire en fonction du type de local :
pollution non spécifique

Type de localDĂ©bit d’air neuf
Locaux d’enseignement : classes, salles d’études, laboratoires (Ă  l’exclusion de ceux Ă  pollution spĂ©cifique) ; maternelles, primaires et secondaires du premier cycle15 m3/h/personne
Locaux d’enseignement : secondaires du deuxiĂšme cycle et universitaires18 m3/h/personne
Locaux d’enseignement : ateliers18 m3/h/personne
Locaux d’hĂ©bergement : chambres (pour les chambres de moins de trois personnes, le dĂ©bit minimal Ă  prĂ©voir est de 30 m3/h/local), dortoirs, cellules, salles de repos18 m3/h/personne
Bureaux et locaux assimilĂ©s, tels que bureaux d’accueil, bibliothĂšques, bureaux de poste, banques18 m3/h/personne
Locaux de rĂ©union (salles de rĂ©union, de spectacle, de culte, clubs, foyers) 18 m3/h/personne
Locaux de vente (boutiques, supermarchés)22 m3/h/personne
Locaux de restauration (cafés, bars, restaurants, cantines, salles à manger)22 m3/h/personne
Locaux Ă  usage sportif, par sportif dans une piscine22 m3/h/personne
Locaux Ă  usage sportif, par sportif dans les autres locaux25 m3/h/personne
Locaux Ă  usage sportif, par spectateur18 m3/h/personne
Locaux Ă  prĂ©sence Ă©pisodique (dĂ©pĂŽts, archives, halls
) et oĂč l’organisation du plan ne permet pas qu’ils soient ventilĂ©s par les locaux adjacents0,1 l/s/mÂČ

Quelques remarques complĂ©mentaires sont fixĂ©es dans le RSDT :

  • – dans les conditions habituelles d’occupation, la teneur de l’atmosphĂšre en dioxyde de carbone ne doit pas dĂ©passer 1 000 ppm avec une tolĂ©rance jusqu’à 1 300 ppm dans les locaux oĂč il est interdit de fumer ;
  • – si l’occupation des locaux est trĂšs variable, la ventilation modulĂ©e ou discontinue est admise sous rĂ©serve que la teneur en dioxyde de carbone ne dĂ©passe pas les valeurs fixĂ©es prĂ©cĂ©demment ;
  • -en cas d’inoccupation des locaux, la ventilation peut ĂȘtre arrĂȘtĂ©e ; elle doit cependant ĂȘtre mise en marche avant occupation des locaux et maintenue aprĂšs celle-ci pendant un temps suffisant. L’air neuf entrant dans ces locaux doit ĂȘtre pris Ă  l’extĂ©rieur sans transiter dans d’autres locaux. Il peut ĂȘtre mĂ©langĂ© Ă  de l’air dit recyclĂ© mais sans que cela puisse rĂ©duire le dĂ©bit minimal d’air neuf, nĂ©cessaire Ă  la ventilation, fixĂ© ci-dessus ;
  • – le recyclage par groupe de locaux n’est autorisĂ© que s’il ne concerne pas des locaux Ă  pollution spĂ©cifique et si l’air est filtrĂ© conformĂ©ment aux dispositions relatives Ă  la filtration (ci-aprĂšs).

Lorsque l’introduction de l’air est mĂ©canique, la filtration de l’air doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans les conditions suivantes : aprĂšs Ă©ventuellement une prĂ©filtration grossiĂšre, destinĂ©e Ă  retarder le colmatage des filtres installĂ©s en zone industrielle ou urbaine, il doit ĂȘtre prĂ©vu :

  • pour l’air neuf, un filtre d’un rendement au test gravimĂ©trique dĂ©fini par la norme NFX 44 012 d’au moins 90 %. La correspondance avec la norme EN 779:2012 est un filtre grossier de classe G4 ;
  • pour l’air recyclĂ©, un filtre d’un rendement au test gravimĂ©trique dĂ©fini par la norme NFX 44 012 d’au moins 95 %. La correspondance avec la norme EN 779:2012 est un filtre grossier de classe G4 ou un filtre moyen.

L’encrassement des filtres doit pouvoir ĂȘtre contrĂŽlĂ© en permanence ; les filtres doivent ĂȘtre remplacĂ©s ou nettoyĂ©s en temps utile. Tous les dispositifs de traitement de l’air, autres que ceux destinĂ©s Ă  la filtration, au chauffage, au refroidissement, Ă  l’humidification, Ă  la dĂ©shumidification, doivent faire l’objet d’un examen par l’autoritĂ© compĂ©tente et d’un avis du Conseil supĂ©rieur d’hygiĂšne publique de France.

Le circuit d’amenĂ©e d’air doit ĂȘtre nettoyĂ© avant la mise en service surtout s’il peut y avoir prĂ©sence de gravats et d’humiditĂ©. Il doit ĂȘtre maintenu en bon Ă©tat de propretĂ©.

La ventilation par ouvrants extérieurs

La ventilation par ouverture des portes, fenĂȘtres ou autres ouvrants donnant sur l’extĂ©rieur est admise dans les locaux de rĂ©union tels que salles de rĂ©union, de spectacles, de culte, clubs, foyers, dans les locaux de vente tels que boutiques, supermarchĂ©s, et dans les locaux de restauration tels que cafĂ©s, bars, restaurants, cantines, salles Ă  manger Ă  condition que le volume par occupant ne soit pas infĂ©rieur Ă  6 m3 pour les locaux, avec interdiction de fumer par occupant.

La surface des ouvrants calculĂ©e en fonction de la surface du local ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieure aux valeurs indiquĂ©es dans le tableau ci-aprĂšs :

Tableau 2 : Surface des ouvrants en fonction de la surface du local

Surface du local en m210501001502003004005006007008009001000
Surface des ouvrants en m21.253.66.28.7101520232739343842

Si la satisfaction d’autres critĂšres en matiĂšre d’hygiĂšne nĂ©cessite des volumes supĂ©rieurs aux valeurs indiquĂ©es dans le tableau 2, le volume le plus Ă©levĂ© doit ĂȘtre seul pris en considĂ©ration. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux locaux d’enseignement pour lesquels existent des rĂšgles spĂ©cifiques.

A partir de cette contrainte “lĂ©gale” et en fonction de la crise COVID 19 le Haut Conseil SantĂ© Publique a Ă©mis un avis intĂ©ressant sur le renouvellement de l’air.

AVIS DU 28 AVRIL 2021 DU HAUT CONSEIL DE LA SANTE PUBLIQUE 
Extraits sur le renouvellement d’air.

— ïƒ˜ Le renouvellement de l’air des locaux, dĂ©fini par le taux de renouvellement horaire de l’air (TRA), permet d’apporter de l’air neuf et de pourvoir aux besoins en oxygĂšne des occupants (notamment pour l’apprentissage des enfants et les activitĂ©s professionnelle des adultes), de diluer et d’évacuer les odeurs, les gaz indĂ©sirables, les polluants chimiques et les particules inertes ou viables qui s’accumulent, d’éliminer l’excĂšs d’humiditĂ© et de fournir aux appareils de combustion l’oxygĂšne nĂ©cessaire pour leur fonctionnement.

– Il est obtenu par l’aĂ©ration rĂ©guliĂšre par ouverture des fenĂȘtres et/ou la ventilation mĂ©canique qui est dĂ©finie dans les logements par des dĂ©bits minimaux horaires d’air extrait et dans les Ă©tablissements recevant du public par des dĂ©bits minimaux horaires d’air neuf (V/m3) par occupant selon le RĂšglement sanitaire dĂ©partemental type (RSDT).
Les difficultĂ©s d’aĂ©ration et/ou de ventilation nĂ©cessitent d’étudier d’autres options techniques pour favoriser le renouvellement de l’air des locaux [25].
– La Loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a posĂ© l’obligation de surveiller pĂ©riodiquement la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur dans certains ERP accueillant des populations sensibles ou exposĂ©es sur de longues pĂ©riodes. Cette surveillance doit ĂȘtre mise en Ɠuvre tous les 7 ans par le propriĂ©taire ou l’exploitant de l’établissement et comporte d’une part, l’évaluation obligatoire des moyens d’aĂ©ration de l’établissement et, d’autre part, soit la rĂ©alisation de campagnes de mesures de polluants rĂ©glementĂ©s (dont le CO2), soit la mise en Ɠuvre d’un plan d’actions de prĂ©vention (dĂ©cret n°2015-1000 du 17 aoĂ»t 2015 et dĂ©cret n°2015-1926 du 30 dĂ©cembre 2015).
– La mesure en continu du CO2 Ă©mis par la respiration humaine, dĂ©pend Ă  la fois de la densitĂ© humaine (jauge) dans les locaux et du taux de renouvellement de l’air. La rĂ©fĂ©rence Ă  l’air extĂ©rieur (400 ppm ou “parts per million” en gĂ©nĂ©ral) permet de dĂ©finir un indice de confinement des locaux. L’utilisation de la mesure du CO2 comme « traceur » des aĂ©rosols viraux peut donner des rĂ©sultats en excĂšs lorsqu’il existe
   * une faible densitĂ© humaine dans les locaux,
   * une rĂ©duction du nombre de particules virales prĂ©sentes dans l’air par le port permanent du masque par les occupants,
   * et une filtration efficace de l’air recyclĂ© dans les centrales de traitement de l’air des bĂątiments.
 ïƒ˜ Les dispositifs mobiles de filtration d’air ou de traitement par rayonnements ultra-violets, (non Ă©valuĂ©s dans cet avis) ont pour objet de piĂ©ger ou inactiver les particules virales afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur mais ne sont pas prĂ©vus pour renouveler l’air des locaux avec apport d’air neuf. Leur utilisation nĂ©cessiterait de rĂ©aliser des Ă©tudes en configuration rĂ©aliste et avec un protocole Ă©prouvĂ© afin de dĂ©terminer la place complĂ©mentaire Ă©ventuelle de ces dispositifs par rapport Ă  l’aĂ©ration et/ou la ventilation mĂ©canique pour rĂ©duire les particules virales en suspension dans l’air. Adaptation des mesures d’aĂ©ration, de ventilation et de mesure du dioxyde de carbone (CO2) dans les ERP
 RECOMMANDATIONS :  Le HCSP recommande :
‱ De poursuivre l’application de l’ensemble des 7 mesures barriĂšres pour rĂ©duire les risques de transmission dans les ERP
– Quatre mesures barriĂšres sont des mesures intrinsĂšques qui dĂ©pendent du comportement des individus (distanciation physique, port conforme d’un masque UNS1 ou Ă  usage mĂ©dical normĂ©, hygiĂšne des mains, et respect des gestes barriĂšres).
– Trois mesures sont collectives dont la mise en Ɠuvre relĂšve de dĂ©cisions administratives, ou de consignes rĂ©glementaires ou de la responsabilitĂ© des gĂ©rants Ă©tablissements recevant du public (ERP) : nettoyage/dĂ©sinfection et aĂ©ration/ventilation des locaux, gestion de la densitĂ© de personnes dans un espace donnĂ© (« jauge »).
 â€“ La rĂ©duction du risque de contamination dans une rĂ©union de personnes repose sur la mise en Ɠuvre de ces mesures barriĂšres qui contribuent pour chacune d’entre elles Ă  la rĂ©duction du risque de contamination sans qu’une seule d’entre elle soit suffisante.
– La gestion de la densitĂ© de personnes (flux) dans un espace donnĂ© (« jauge ») permet de dĂ©finir des capacitĂ©s d’accueil des ERP et constitue une mesure importante de rĂ©duction des risques de contamination en agissant Ă  la fois sur la rĂ©duction de contacts fortuits et sur la contamination par aĂ©rosols en cas de forte densitĂ© de personnes dans un lieu clos confinĂ©.
Cette gestion du flux de personnes doit s’organiser par individus ou par groupe d’individus.
Elle doit ĂȘtre associĂ©e Ă  la distance physique interindividuelle ou entre groupes de personnes et Ă  l’aĂ©ration/ventilation des locaux selon les activitĂ©s au sein de l’ERP.
Elle est sous la responsabilitĂ© du gĂ©rant de l’ERP ou son Ă©quivalent.
Des écrans de séparation peuvent compléter cette stratégie.
‱ De mettre en place une nouvelle politique de communication afin de promouvoir et expliquer Ă  la population l’importance de poursuivre l’application des mesures barriĂšres en cette pĂ©riode, mĂȘme si une partie de la population est vaccinĂ©e.
 â€ą D’utiliser l’application « TousAntiCovid » permettant
 â€“ d’informer et de responsabiliser les individus en fonction du niveau de risque et de s’isoler/se tester en cas de contact Ă  risque ou d’apparition de symptĂŽmes Ă©vocateurs du Covid-19 ;
– de tracer prochainement les antĂ©cĂ©dents de Covid-19 et le schĂ©ma vaccinal suivi Ă©ventuellement.
 â€ą De dĂ©velopper une stratĂ©gie environnementale de maĂźtrise de la qualitĂ© de l’air par l’aĂ©ration et la ventilation des locaux de chaque ERP 
– Cette approche est l’une des mesures extrinsĂšques majeures de la doctrine du HCSP et doit ĂȘtre sous la responsabilitĂ© d’une personne dĂ©signĂ©e au sein de chaque ERP.
– Le responsable de l’ERP doit s’assurer que la ventilation est fonctionnelle et conforme aux exigences rĂ©glementaires fixĂ©es par le rĂšglement Sanitaire DĂ©partemental Type (RSDT)Sa maintenance doit ĂȘtre tracĂ©e et affichĂ©e. Le responsable doit vĂ©rifier et si possible optimiser la filtration permanente intĂ©grĂ©e Ă  la VMC avec des filtres de niveau F9 ou MERV 12. 
– Il est nĂ©cessaire d’effectuer une aĂ©ration des espaces clos des ERP en prĂ©sence des personnes. Il est recommandĂ© d’ouvrir les fenĂȘtres au moins 5 minutes toutes les heures. Dans les Ă©tablissements scolaires et universitaires en particulier, il est proposĂ© de laisser les portes et les fenĂȘtres ouvertes entre les cours et les enseignements (aĂ©ration transversale). Seules les fenĂȘtres doivent rester ouvertes pendant les cours ou enseignements (l’idĂ©al est d’ouvrir deux fenĂȘtres, si possible, pour favoriser la circulation de l’air).
– Faire fonctionner la ventilation Ă  dĂ©bit rĂ©duit hors pĂ©riode d’occupation, lorsque cela est techniquement possible.
– Dans les situations ou l’aĂ©ration n’est actuellement pas possible ou insuffisante (ex. fenĂȘtres bloquĂ©es), des solutions techniques doivent     ĂȘtre mises en place (par ex. abattants ou aĂ©rateurs dans la partie supĂ©rieure des fenĂȘtres, ventilation par insufflation, etc.). La                            diminution  du taux d’occupation des locaux peut alors contribuer Ă  l’obtention d’une qualitĂ© de l’air satisfaisante.
– Il ne faut pas utiliser de ventilateur, si le flux d’air est dirigĂ© vers les personnes et privilĂ©gier le tout air neuf.
– Les systĂšmes de climatisation, dont la maintenance rĂ©guliĂšre doit ĂȘtre assurĂ©e conformĂ©ment aux bonnes pratiques et Ă  la rĂ©glementation en vigueur. Ils doivent Ă©viter de gĂ©nĂ©rer des flux d’air vers les personnes.
– La ventilation et l’aĂ©ration des locaux seront d’autant plus importantes que le respect de certaines des autres mesures barriĂšre n’est pas ou peu possible dans certaines conditions ou phase de retour Ă  une vie sociale normale.
Cette maĂźtrise de l’aĂ©ration/ventilation des ERP doit constituer un point fort sur lequel peut s’appuyer un protocole sanitaire d’autant plus lorsque certaines mesures barriĂšres (ex. port du masque ou distance physique) ne sont pas adaptĂ©s Ă  l’activitĂ© d’un ERP rĂ©-ouvert (ex. restaurants, Ă©coles maternelles 
). 
‱ De mesurer le taux du renouvellement d’air 
– Le taux de renouvellement peut ĂȘtre approchĂ© facilement par la mesure de la concentration en dioxyde de carbone
– CO2 (gaz carbonique) dans l’air Ă  des points et des pĂ©riodes reprĂ©sentatives en pĂ©riode d’occupation.
– Cette mesure vise Ă  Ă©valuer les conditions de renouvellement de l’air Ă  l’intĂ©rieur des locaux et les pĂ©riodes oĂč le renouvellement est insuffisant pour assurer une dilution et        Ă©limination des aĂ©rosols satisfaisantes (seuil d’alerte).
– Une concentration en CO2 supĂ©rieure Ă  un seuil de 800 ppm doit conduire dans tous les cas Ă  ne pas occuper la salle et Ă  agir en termes d’aĂ©ration/renouvellement d’air et/ou    de rĂ©duction du nombre de personnes admises dans les locaux d’un ERP. Cette valeur pourrait ĂȘtre abaissĂ©e si certaines mesures barriĂšres ne peuvent s’appliquer (port du masque par exemple dans le cas oĂč l’activitĂ© ne le permet pas).
– La mesure doit ĂȘtre effectuĂ©e Ă  des endroits significatifs de la frĂ©quentation et Ă  des pĂ©riodes de haute densitĂ© de personnes.
– Des capteurs de CO2 reposant sur la Technique NDIR peuvent ĂȘtre calibrĂ©s (Ă©talonnĂ©s) (visiter le site www.projetco2.fr) (Annexe 7).
– De mener dans les diffĂ©rents ERP (ex. Ă©tablissements scolaires et universitaires, lieux culturels, Ă©tablissements sportifs, etc.) des campagnes de mesure pour identifier les      zones Ă  risque (ex. certaines salles, couloirs, sanitaires, etc.).
– En l’absence de moyens de mesure, le niveau de ventilation mĂ©canique ne doit pas ĂȘtre infĂ©rieur Ă  4 volumes/heure (4 fois le volume de la piĂšce renouvelĂ© par heure). Ces recommandations transitoires, Ă©laborĂ©es sur la base des connaissances disponibles Ă  la date de publication de cet avis, peuvent Ă©voluer en fonction de l’actualisation des connaissances et des donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques sur la circulation du virus SARS-CoV-2 dans les diffĂ©rents ERP.
 Avis rĂ©digĂ© par un groupe d’experts, membres ou non du Haut Conseil de la santĂ© publique. ValidĂ© le 28 avril 2021 par le PrĂ©sident du HCSP
Dans son protocole, le SNDLL avait, lui, repris ces recommandations, elles fondées !
Patrick MALVAËS