QUAND C’EST FLOU, IL Y A UN LOUP !
Depuis le début de cette crise, à intervalles réguliers, nous constatons qu’à défaut de respecter les positions exprimées par les uns ou par les autres, une minorité cherche à imposer sa vue en utilisant abondamment les réseaux sociaux.
La règle qui doit prévaloir selon nous, c’est le respect de la position de chacun. Ensuite le rôle du syndicat consiste à tenter de rassembler en procédant à une synthèse à l’intérieur de laquelle nous puissions tous retrouver le plus grand dénominateur commun qui permettra de sortir de cette crise par le haut.
Notre métier est atypique. Face à nous, nous avons un Gouvernement qui ne connait pas notre profession et qui pense que, comme pour tous les autres secteurs d’activité, c’est assez simple de lever les interdictions d’exploiter : on décide de rouvrir, on élabore un protocole et chacun retourne à son activité pour ensuite passer au dossier suivant.
Deux discours au même moment s’affrontent au sein du Gouvernement :
Ce sont les propos exacts de 2 représentants du Gouvernement qui nous ont été tenu à 1 journée d’intervalle.
De même qu’au sommet de l’État, ces deux approches s’affrontent aussi au sein de la profession. L’une, ouvrir coute que coute et quelles que soient les conditions, l’autre, plus réservée souhaite bien sûr ouvrir – on l’attend depuis 14 mois cette réouverture – mais dans conditions économiques d’exploitation plus sûres.
C’est d’ailleurs pour ces raisons que nous avons élaboré des propositions concrètes dans le dossier remis à Alain Griset le 19 mars dernier.
Notre approche sanitaire, économique tient compte des situations spécifiques des saisonniers, de ceux qui exercent à l’année, des configurations de type extérieur etc.. tous les cas en somme.
Alors, doit-on résumer en disant d’un côté des fainéants qui veulent les aides et ne veulent pas rouvrir et de l’autre les plus courageux qui, eux veulent travailler ? Non on n’en a pas le droit.
Pour résumer, face à nous plusieurs problèmes se posent :
afin d’éviter toute discrimination.
Voilà la manière dont les problèmes de réouverture sont posés à la profession. Attention, le diable se cache toujours dans les détails.
A ce jour, malgré la multiplicité des questions formulées au Ministère de la santé, aucune réponse à nos questions fondamentales ne nous a été formulée.
Pourtant, à l’audience au Conseil d’État nous avons constaté que :
Alors, pourquoi nos interlocuteurs politiques refusent de se dévoiler devant nous ?
La seule explication rationnelle que nous apportons à l’attitude du Gouvernement et plus particulièrement à celle du Ministère de la santé, c’est de vouloir nous imposer des mesures qu’ils savent très contraignantes et probablement inapplicables en discothèques.
Voilà les raisons pour lesquelles nous sommes prudents :
Alors oui, lorsque c’est flou, il y a un loup ! Ne faisons pas preuve de naïveté.
Le SNDLL reste ouvert à toutes discussion de nature à rouvrir nos établissements au plus vite en intégrant toutes les situations comme celles des établissement disposants d’espaces extérieurs par exemple, mais souhaite aussi, pour celles et ceux qui ne pourraient pas être en capacité de rouvrir, que le choix soit permis et le maintien des aides assuré. Nous avons formulé des propositions.
Les différences de points de vue dans notre profession reflètent sa diversité, il ne peut pas y avoir qu’un modèle unique de pensée, qu’une vision de la situation, qu’une solution à notre problématique.
Restons pragmatiques et lucide, gardons notre cap sans se laisser influencer par qui que soit !
Si le gouvernement accepte de se découvrir alors, nous trouverons une issue à cette situation ubuesque.
A très bientôt
Patrick MALVAËS Christian JOUNY